Dette : un léger mieux... purement technique

Ne pas s'emballer. C'est en substance le message que fait entendre Bercy après la publication mardi des chiffres relatifs à la dette publique au troisième trimestre 2010. Fin septembre, cette dette qui cumule celles de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales, se montait à 1.574,6 milliards d'euros, s'inscrivant en retrait de 17 milliards par rapport à son niveau de la fin juin. À cette date, la dette avait atteint le niveau historique de 1.591,6 milliards, soit 82,9 % du PIB.Fin septembre, ce ratio est donc ramené à 81,5 % du PIB, mais au ministère de l'Économie et des Finances on explique que ce recul d'un trimestre sur l'autre « est un effet purement technique » correspondant simplement au fait que les nouvelles émissions de dette par l'Agence France Trésor ont été plus faibles que les remboursements effectués.Un pic historiqueL'exécutif n'a donc pas l'intention de revoir son tableau de marche en matière d'endettement : la dette publique de la France devrait donc continuer à grimper durant les deux années qui viennent pour toucher un pic historique de 87,4 % du PIB en 2012. Le véritable reflux ne devrait, selon le gouvernement, n'intervenir qu'à compter de 2013.Ce scénario est évidemment conditionné à l'amélioration des comptes publics et à une croissance à la vigueur retrouvée. Dans le cas contraire, l'exécutif sera contraint de revoir les points de passage et/ou de corser un peu plus l'addition de la rigueur avec, notamment, un effort de réduction plus important qu'annoncé des niches fiscales et sociales. A. E.
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