Les PME devraient se réintéresser au crédit au premier trimestre 2010

Du mieux. C'est ce que montrent les statistiques de la Banque de France pour la fin de l'année, tant pour la production que pour les conditions de crédit. Après des mois de crispation et une incompréhension totale entre banques et entreprises, l'environnement semble en très légère voie d'amélioration. L'étude note, un « léger desserrement des critères d'octroi au 4e trimestre 2009 face à une demande jugée un peu mieux orientée ». Plus précisément, 29 % des banques ont assoupli ses conditions alors qu'elles n'étaient que 4 % le trimestre précédent. Selon l'enquête réalisée par la Banque de France auprès des établissements, cela s'est traduit le plus souvent par une « réduction des marges sur les prêts présentant un profil de risque moyen et de moindres exigences sur la durée des prêts ». Les banques ont fait ces efforts parce qu'elles-mêmes se refinançaient plus facilement sur les marchés et parce que la concurrence entre banques s'est intensifiée. Un accès au crédit inégalMais les entreprises ne sont pas toutes égales devant l'accès au crédit : « Dans le prolongement de la tendance observée depuis le second semestre 2008, l'évolution de ces critères a été un peu plus accommodante pour les grandes entreprises que pour les PME ». Ce sont effectivement bien plus ces dernières, dont on a entendu les récriminations, notamment via la CGPME, que les grands groupes. Pour l'année qui s'ouvre, on est encore loin de l'euphorie, mais un premier pas semble engagé vers une normalisation. Les banques s'attendent à une stabilisation de la demande de crédit des grandes entreprises, mais une « légère hausse » de la part des PME. Quant aux conditions d'octroi, les banques « prévoient de maintenir inchangés leurs critères », tant pour les grandes entreprises que pour les petites. La demande des ménages s'est bien reprise dans le crédit à l'habitat fin 2009, et les banques les ont accompagnés au quatrième trimestre 2009, notamment parce que le coût de la ressource a diminué. Au dernier trimestre, les marges présentant un risque moyen ont ainsi été réduites. Mais les autres aspects des conditions de crédit (apport personnel, durée maximale du prêt, garanties) n'ont pas varié. Quant à la demande de crédit à l'habitat, plus de la moitié des banques s'attendent à ce qu'elle soit stable et 87 % estiment que les conditions d'octroi vont rester étales. S'agissant du crédit à la consommation, ni la demande ni les composantes des prêts ne devraient changer début 2010.
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