BPCE s'intéresse à l'Europe de l'Est...

Le groupe privilégie les « petites cibles » dans les zones de croissance.Quelques semaines après avoir annoncé, dans le cadre de son plan stratégique 2010-2013, son intention de « conquérir de nouvelles frontières », BPCE serait-il déjà sur le sentier de la guerre ? à en croire « Der Standard », le groupe des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne aurait exprimé son intérêt pour Volksbank International (VBI), dont il détient déjà 24,5 %, auprès de sa maison mère, Oesterreichische Volksbanken AG (OVAG), qui en détient 51 %. Avec 14 milliards de taille de bilan, VBI dispose de près de 600 agences dans neuf pays d'Europe centrale et orientale, et détient notamment la troisième banque roumaine.« BPCE voudrait racheter la part d'OVAG dans VBI, apparemment pour 650 millions d'euros », indiquait le journal autrichien jeudi, sans citer ses sources. Une information relativisée par OVAG, qui a précisé pendant le week-end que BPCE n'avait « pas présenté d'offre formelle ». résistanceInterrogée par « La Tribune », BPCE n'a pas démenti avoir approché OVAG, se bornant à indiquer : « à notre connaissance, VBI n'est pas à vendre, mais si cela devait changer, nous regarderions le dossier, en cohérence avec les annonces de notre plan stratégique ». La cohérence est en effet frappante, puisque BPCE a indiqué fin février son intention de « cibler des zones de croissance », notamment à l'Est, et de « privilégier les acquisitions majoritaires de petites cibles », le tout avec un budget d'un milliard d'euros. VBI apparaît donc comme une proie idéale.Seul problème : la direction d'OVAG fait de la résistance. La banque populaire autrichienne, qui a perdu près d'un milliard l'an dernier, est pourtant sous la pression de Moody's, qui a abaissé sa note de crédit en exigeant un éclaircissement de sa stratégie. Du coup, elle envisage de céder une bonne partie de ses filiales... mais à ce stade, pas VBI, qu'elle voit comme un relais de croissance. Dût-elle changer d'avis, BPCE se retrouverait alors en concurrence avec l'autre actionnaire minoritaire de VBI, l'allemand DZ Bank, lui aussi sur les rangs. Benjamin Jullie
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