Derrière l'unité affichée autour d'une réévaluation du yuan, l'activisme monétaire de Nicolas Sarkozy et Barack Obama diverge. Sur le fond, il s'agit pour Barack Obama d'assurer la compétitivité des États-Unis, dont les exportations doivent doubler dans les cinq années à venir afin de doper l'emploi, a-t-il promis le 27 janvier dernier dans son discours sur l'état de l'Union. « Si la Chine évoluait vers un taux de change plus conforme au marché, cela constituerait une contribution importante aux efforts mondiaux de rééquilibrage », a insisté le 11 mars dernier le président américain, lors d'un discours consacré aux exportations.dollar : en ligne de mire Le président français voit, lui, au-delà d'une simple reprise de la réévaluation du yuan, mise entre parenthèses en 2008. « La France, qui présidera le G8 et le G20 en 2011, inscrira à l'ordre du jour la réforme du Système monétaire international », avait-il promis fin janvier à Davos. Avec, en ligne de mire, la remise en cause du statut international du dollar. « La Chine doit accepter les responsabilités qui vont avec son nouveau statut mondial », avait-il souligné le 4 mars dernier devant les salariés d'Eurocopter. Mais « si le dollar perd 50 % de sa valeur face à l'euro, comment peut-on rattraper la perte de compétitivité qui en découle ? » s'était-il interrogé. J. B.
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