Pas de grande manoeuvre en 2010. Contrairement à l'année 2009, au cours de laquelle Morgan Stanley avait pris une participation dans Smith Barney et Merrill Lynch s'était rapproché de Bank of America, le dernier exercice n'a pas donné lieu à des opérations susceptibles de bouleverser la hiérarchie mondiale de la banque privée. Seules trois acquisitions ont vu le jour. La plus importante a été signée par Deutsche Bank, qui a absorbé Sal. Oppenheim pour un milliard d'euros. Cette transaction lui a permis de faire passer ses encours de 190 à 323 milliards. De leur côté, Julius Baer et Bank of America ont mis la main, respectivement, sur ING Bank en Suisse et sur Columbia Management. Cette année, c'est KBL European Private Bankers qui devrait être l'objet de toutes les attentions. La banque privée du groupe belge KBC, un temps promise au groupe indien Hinduja, sera selon toute vraisemblance bientôt remise en vente pour plus d'un milliard d'euros. Une chose est certaine, chaque activité de gestion privée susceptible d'être rachetée suscite les convoitises. Notamment chez les grands groupes bancaires, qui voient dans ce marché une source de dépôts considérable, à l'heure où les régulateurs durcissent les exigences de liquidité. A. M.

latribune.fr

29 Mars 2011, 21:24

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