La France compte sur l'environnement pour relancer ses relations commerciales avec la Chine. La preuve, c'était la troisième visite en Chine en moins de six mois du ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, seul ministre de la délégation avec Bernard Kouchner à avoir eu le privilège d'assister aux tête-à-tête entre Nicolas Sarkozy et le président chinois Hu Jintao. Samedi, une lettre d'intention sera signée avec la province du Hubei pour aménager Wuhan et ses environs, soit neuf agglomérations qui couvrent une population de 30 millions d'habitants. Les travaux prévus portent sur la création de villes nouvelles, la préservation du patrimoine et le réaménagement de zones urbaines. Pour le moment, les discussions sont menées en amont sur les projets mais devraient déboucher rapidement sur l'implication des entreprises françaises, « d'ici l'ét頻, affirme une source officielle. La France espère que Wuhan préfigure une collaboration prometteuse. La Chine s'est en effet engagée à construire 150 villes vertes pour lesquelles elle a besoin du savoir-faire et de la logistique étrangères. « On n'en est qu'au début », dit-on de source officielle. Jean-Pierre Raffarin a déjà annoncé la volonté de créer des pôles techniques en France pour répondre à la demande chinoise. Les villes vertes ne sont pas le seul dossier sur lequel planche le ministre de l'Environnement. L'instauration d'un marché du CO2 « cap and trade » devrait être inscrite dans le prochain plan quinquennal. Le rôle de la France se limite pour le moment à celui de conseiller.V. M., à Pék

latribune.fr

29 Avr 2010, 23:19

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