Les petites valeurs, un bon pari en période de réveil de l'activité

Ce n'est pas la taille qui compte... Depuis le point bas des marchés d'actions en mars 2009, les petites capitalisations (small caps) sont préférées à leurs grandes soeurs (large caps) par les opérateurs de marché. Ce scénario est généralement observé lors des périodes d'anticipation de reprise économique. Une étude d'Allianz Global Investors constate que, lors des six dernières crises, « les petites capitalisations affichent historiquement une surperformance de plus de 10 % par rapport aux grandes capitalisations dans les six à douze mois suivant une récession ». Plusieurs raisons à cela, d'abord une corrélation entre appétit pour le risque et attrait pour les entreprises capitalisant moins de 4 milliards d'euros en Bourse. Lors des phases de récession, les investisseurs reportent leurs actifs sur les grandes capitalisations, plus sûres et plus liquides, donc plus faciles à négocier. « On constate que les grandes ont mieux résisté que les petites lors des six phases de récession que nous avons étudiées puisqu'elles ont essuyé des pertes moins sévères », explique Allianz. Moins de mouvementsLe fameux « too big to fail » joue ici son rôle de refuge pour les portefeuilles. En revanche, quand une reprise de l'activité mondiale montre le bout de son nez, les investisseurs veulent profiter au maximum de l'embellie et misent sur de plus petits chevaux, plus risqués mais aux potentiels de croissance et de rentabilité plus élevés. Ainsi après avoir perdu plus de 40 % en 2008 (39 % pour les grandes capitalisations), les petites valeurs ont grimpé de plus de 46 % en 2009 contre « seulement » 29 % pour les grandes, d'après les indications de l'indice MSCI Total Return. Les investisseurs préfèrent aujourd'hui miser sur les « rising stars » (étoiles montantes) ou dégoter le prochain Apple. Pour ce faire, ils bénéficent de la faible information sur les small caps, « peu couvertes » par les analystes, ce qui donne lieu à moins de mouvements de marché. Les opérateurs bien informés peuvent ainsi tirer parti de la moindre « efficience informationnelle et identifier dès aujourd'hui les fleurons de demain ». Les petites capitalisations devraient rester attractives les prochains mois et tirer avantage des perspectives de reprise toujours présentes ainsi que de leur potentiel de croissance par nature plus important que celui des grands groupes. Une étude du cabinet Ibbotson Associates indique d'ailleurs que, sur la période 1925-2005, les small caps ont enregistré une progression annuelle moyenne supérieure aux large caps de 2 %.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.