Les loueurs longue durée s'orientent vers les véhicules propres

Les véhicules propres poursuivent leur lent développement dans les parcs des entreprises. Si les collectivités locales ont depuis longtemps adopté le GPL (gaz de pétrole liquéfié), le GNV (gaz naturel pour véhicule) et la propulsion électrique grâce à leur volonté d'exemplarité, les grandes entreprises n'ont franchi le pas que depuis quelques années. Peu à peu, dans un lent mouvement d'expansion, les véhicules propres deviennent de plus en plus fréquents dans les parcs roulants, y compris dans les « grosses » PME.S'ils tiennent une place importante dans l'actualité, les véhicules propres (dont les rejets de polluants sont très faibles ou nuls) ne représentent encore qu'une part infime des véhicules d'entreprise. Ainsi, chez GE Capital, ce type de véhicule ne représente que 1,5 % du parc de la société. Pourtant, c'est certainement par l'entreprise que le développement de ce genre de véhicule passera, permettant ainsi d'assurer un volume de vente important, synonyme de baisse des coûts de production et donc des prix de vente pour tous. « La relation émotionnelle au véhicule est en train d'évoluer vers un pragmatisme plus fort qui replace la voiture au niveau d'un simple outil de déplacement », explique Pascal Van Beversluys, directeur du marché Fleet chez GE Capital.En outre, de plus en plus d'entreprises ont désormais adopté une politique environnementale dynamique, ce qui devrait logiquement rejaillir sur les achats d'automobiles. « Le développement durable s'inscrit de plus en plus souvent dans la stratégie d'entreprise, même si nous constatons souvent des écarts entre la volonté affichée et la réalité de la sociét頻, souligne Steven Blanchard, chef des marchés grands comptes et du programme d'optimisation chez LeasePlan, le leader européen de la LLD.Une goutte d'eau« Les entreprises n'ont pas encore appréhendé le business model des voitures électriques. Elles ne sont pas encore prêtes à payer 50 % de plus leur véhicule », remarque Jean-François Chanal, directeur général d'ALD Automotive France. Même réflexion en ce qui concerne les véhicules fonctionnant au GPL, GNV ou hybrides qui ne sont encore qu'une goutte d'eau dans l'océan des flottes automobiles. Ainsi, en 2009, le marché-flotte des voitures propres (hybrides, GNV, GPL...) représentait 3.500 immatriculations sur un total de 411.000 véhicules, soit 0,7 %. Cette part des véhicules propres dans les parcs des entreprises devrait logiquement augmenter grâce à la pression fiscale (avec la taxation des émissions de CO2 via la TVS et le bonus-malus) et environnementale.Ces pressions fiscales et environnementales de même que la crise économique ont poussé les entreprises à revoir leur plan global de déplacements. Désormais, l'automobile n'est plus reine et de nombreux déplacements sont soit annulés grâce aux visioconférences soit remplacés par d'autres moyens de transport. « Cette démarche de plan de déplacements en entreprise est liée au document unique qui prend en compte tous les paramètres du déplacement des collaborateurs, y compris les coûts indirects liés au risque routier ou à la sinistralité. Si les nouvelles technologies permettent d'épargner certains déplacements, elles ne répondent pas à toutes les problématiques professionnelles, notamment pour les commerciaux », précise Steven Blanchard. « Les modes de déplacement en entreprise ont changé, avec, généralement, une remise à plat de la ?car policy?, de la gestion des déplacements avec l'auto-partage et parfois l'adoption de nouveaux moyens de transport », confirme Jean-François Chanal.« Notre métier est désormais d'intégrer les services autour du véhicule en prenant en compte les besoins et les spécificités des entreprises », conclut Pascal Van Beversluys.
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