Hybrides et électriques pourraient représenter près de 24 ...

Hybrides et électriques pourraient représenter près de 24 % du marché en 2020Une étude récente portant sur l'avenir de l'automobile, menée par la société de chiffrage EurotaxGlass's, indique que les véhicules hybrides et électriques pourraient représenter 24 % du marché français en 2020. Toutefois, la rapidité du succès des véhicules électriques dépendra des incitations gouvernementales. Quant aux valeurs résiduelles des hybrides, elles pourraient dépasser celles des diesels dès 2015. Enfin, le TCO favorable des véhicules électriques devrait compenser un taux de dépréciation plus élevé que celui des véhicules classiques.L'étude Alternative Powertrain Vehicles in Europe d'EurotaxGlass's a porté sur quatre grands thèmes?: la place des véhicules à énergies alternatives dans le marché, les risques liés à l'arrivée de ces véhicules sur le marché de l'occasion, les valeurs résiduelles de ces derniers et les performances de ces valeurs résiduelles à la lumière de critères clés comme le TCO, la législation, l'agrément d'utilisation, etc.Cette étude a permis de constater que l'engouement actuel pour les énergies alternatives est réel tant chez les acheteurs privés que chez les gestionnaires de flottes. Une sensibilité écologique accrue, l'évolution favorable des législations concernant les niveaux de rejet de CO2 et l'augmentation prévisible du prix des carburants fossiles vont dans ce sens. La disponibilité de nouvelles technologies plus efficaces permet d'accroître les performances des véhicules à énergies alternatives face aux moteurs traditionnels.Efforts des constructeursToutefois, les solutions reposant sur les énergies alternatives comportent encore plusieurs points faibles?: infrastructures, modèle économique, coût, autonomie - très différents en fonction des technologies considérées. Les efforts des constructeurs et équipementiers portent actuellement dans plusieurs directions. L'incertitude demeure donc quant à l'émergence future d'une technologie dominante. Le rythme d'adoption des motorisations à énergies alternatives (tant par le grand public que par les acheteurs institutionnels) dépendra avant tout de la rapidité avec laquelle elles deviendront compétitives et des mesures de soutien apportées par les gouvernements. Le positionnement du TCO (coût de détention) sera essentiel pour favoriser l'adoption des véhicules à énergies alternatives. Il faut se rappeler qu'au bout de trois ans, la dépréciation d'un véhicule représente environ 50 % de son TCO. Cependant, certains véhicules à énergie alternative afficheront un prix significativement plus élevé que leurs équivalents à moteur classique (notamment les électriques). Ainsi, si leur taux de dépréciation risque d'être supérieur en pourcentage, la valeur résiduelle en euros devrait se révéler finalement comparable. Cette dépréciation en euros pourra en outre être contrebalancée par des frais d'utilisation moindres, notamment par une consommation d'énergie réduite. Une fiscalité française favorableDans le cas particulier de la France, il faut évidemment tenir compte de la très forte préférence manifestée par les acheteurs pour le diesel, quel que soit le segment concerné. Cependant, parmi les cinq pays étudiés, il serait celui dans lequel les véhicules à énergie alternative, notamment électriques, connaîtraient la progression la plus rapide. Le gouvernement appuie massivement les véhicules électriques et a déjà annoncé son intention d'en acquérir 50.000 dans les années à venir pour ses différentes administrations. La prime de 5.000 euros accordée à l'achat d'un véhicule rejetant moins de 50 g/km de CO2 réduira significativement le prix d'achat d'un véhicule électrique en le mettant à un niveau équivalent à celui d'un véhicule hybride. Les économies d'échelle prévisibles devraient finalement offrir aux véhicules électriques - « purs » ou à extension d'autonomie - un avantage concurrentiel face aux hybrides à l'horizon 2020. Le déploiement des infrastructures de rechargement devrait être relativement facilité par le soutien gouvernemental. Enfin, l'offre de modèles électriques d'ores et déjà annoncée par les trois grands constructeurs nationaux devrait accélérer la reconnaissance et l'acceptation, déjà bien engagées, des nouvelles technologies (hybride essence ou diesel, électrique) par les consommateurs français.Un marché français à plus de 2,2 millions de véhicules en 2020En termes de volumes, le marché français devrait croître modérément pour dépasser les 2,2 millions de véhicules en 2020. Les véhicules électriques y occuperaient une part relativement importante?: 16 % (soit 360.000 véhicules) selon le scénario le plus optimiste alors que la moyenne sur les cinq principaux marchés européens s'établirait, selon le même scénario, à 13 %. Dans le même temps, les véhicules hybrides représenteraient pour leur part 8 % du marché (187.000 véhicules), moyenne cette fois inférieure aux 9 % attendus sur l'ensemble des cinq pays. Les véhicules électriques, qui devraient commencer à apparaître réellement sur le marché VO vers 2015, seraient, dans un premier temps, désavantagés par leur prix neuf élevé et les limitations inhérentes à leur technologie de première génération (autonomie de 150 km, temps de recharge de quatre à huit heures). Leur niveau de valeur résiduelle devrait donc être inférieur - en pourcentage - de 26 % à celui d'un véhicule essence. Mais, là encore, en raison d'un prix neuf plus élevé, la valeur de transaction devrait être sensiblement équivalente?: autour de 11.000 euros pour un véhicule de trois ans. En 2020, la baisse prévisible du prix des véhicules électriques devrait amener à une progression de leurs valeurs résiduelles tandis que celles des véhicules à motorisations classiques ne devraient pas sensiblement évoluer. L'écart se réduira alors à environ 16 %.Il ne devrait pas y avoir de révolution dans la manière dont les consommateurs souhaiteront et définiront leur mobilité. Leurs critères d'achat devraient cependant évoluer en fonction de la disponibilité et de l'attractivité des solutions alternatives aux moteurs traditionnels. Le TCO et l'impact écologique vont donc prendre de plus en plus d'importance. Une prime de 5.000 euros accordée à l'achat d'un véhicule rejetant moins de 50 g/km de CO2.
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