Un « territoire d'expérimentation »

Les Yvelines ne sont qu'au début de l'ère moderne de l'automobile ; car les ambitions du dynamique président du conseil général sont grandes et il a construit une équipe autour de lui qui pense automobile pour les trente ans qui viennent.« Mon souhait est de faire de notre territoire le berceau de l'automobile du futur, de l'automobile décarbonée ; en 2005, nous avons soutenu le pôle Mov'eo qui réunit entreprises et laboratoires de recherche ; en 2009, le département a voté un plan d'appui à la filière automobile, pour la formation et la R&D. C'est dans le cadre de ce plan que nous avons mis en place notre appel à projets pour le véhicule urbain destiné à permettre à des entreprises innovantes de réaliser les prototypes de petits véhicules urbains décarbonés. Nous avons eu près de 50 projets présentés dont une vingtaine était de très bonne qualité. Quatre entreprises, Akka Technologies, Muses, Venturi et Induct ont été retenues. Elles ont, chacune, reçu des subventions allant de 600.000 à 800.000 euros. Le fruit de leur travail sera présenté sur un stand du conseil général des Yvelines, au Salon de Genève, en mars 2011 », explique le président.Alors que l'automobile est à un tournant de son histoire, le département des Yvelines veut devenir leader en matière de véhicules à faible consommation, mais aussi de véhicules adaptés aux nouveaux usages pour améliorer le confort et la sécurité des usagers, les connecter à leur environnement, fluidifier le trafic.« Nous avons besoin d'outils pour concevoir les véhicules de demain mais aussi pour les tester. Notre projet est global, il intègre également la mobilité durable », précise Michel Salem-Sermanet, directeur du Développement économique au conseil général.Centre d'excellence« Notre ambition va donc se décliner en trois axes : le premier est l'achèvement du grand centre d'excellence de niveau international où vont se concevoir le véhicule et la mobilité du futur à Versailles-Satory et réunissant PSA, Renault, Valeo mais aussi Veolia, l'Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité), l'IFP (Institut français du pétrole), l'UVSQ (Université de Versailles-Saint-Quentin), et bien d'autres partenaires. Ce premier axe comprendra des outils d'expérimentation des simulateurs de nouvelle génération, des bancs moteurs pour véhicules électriques et hybrides. Le dossier a été présenté pour bénéficier du grand emprunt de l'État. »« Le deuxième axe est le renouvellement l'année prochaine et les années suivantes de l'appel à projets actuellement en cours. Le conseil général va créer un concours annuel pour l'innovation dans l'automobile et la mobilité durable et j'espère que les résultats d'une prochaine édition seront présentés au Mondial de Paris. »« Enfin, nous voulons devenir un territoire d'expérimentation des nouvelles solutions de mobilité. Le département des Yvelines l'est déjà en Seine-Aval où Renault et EDF testent des flottes de véhicules électriques sur un vaste territoire. C'est le projet SAVE (Seine Aval Véhicules Électriques) », conclut Alain Schmitz.
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