La Chine accentue ses investissements dans les matières premières

Fonds souverainsLa Mongolie est, en ce moment, objet de toutes les convoitises. Et plus encore de celles en provenance de Chine. En témoigne la célérité avec laquelle le fonds souverain chinois (CIC), alors que la loi mongole permettant l'investissement étranger dans le secteur minier vient à peine d'être modifiée, s'est emparé de deux dossiers au cours de cette même semaine. Son « deal » dans le charbon de 500 millions de dollars avec SouthGobi Energy Resources à peine bouclé, le CIC a annoncé hier qu'il allait investir 700 millions de dollars dans Iron Mining International, un autre groupe du secteur. Selon le « Wall Street Journal », le?prêt convertible porterait sur 500 millions de dollars, mais ce montant est susceptible d'être augmenté jusqu'à 700 millions. Iron Mining International, détenu pour moitié par le fonds singapourien Temasek et le groupe de capital-investissement chinois Hopu, envisage par ailleurs une introduction en Bourse à Hong Kong d'ici à la fin de l'année, voire au début de l'année prochaine, avec pour objectif d'y lever 1 milliard de dollars.Après Bumi Resources, Noble, Teck resources, ces dernières annonces ne font qu'illustrer le changement de cap en matière d'investissements entrepris par le fonds souverain chinois : le CIC, qui compte 3.000 milliards de dollars d'actifs sous gestion, met désormais les bouchées doubles ? après ses déboires dans la finance, notamment avec Blackstone et Morgan Stanley ? dans les secteurs des matières premières, de l'immobilier et des infrastructures. Lou Jewei, le grand patron du CIC, l'a encore réaffirmé mercredi : « Ce type d'investissement peut constituer un bon rempart face aux risques inflationnistes à moyen et à long terme et de chute de la valeur des grandes monnaies. » stratégie gagnantePour l'heure, cette stratégie lui a d'ailleurs réussi puisqu'aucun de ces placements internationaux ? sur l'enveloppe de 110 milliards de dollars, la moitié a déjà été effectuée ? ne lui a valu jusqu'à présent de « mauvais retours ». Certes, les prix des matières premières se sont envolés, et ironie du sort, cette hausse est souvent soutenue par la demande chinoise. Mais, comme le rappelle une analyste de Hong Kong, « les autorités chinoises tablent sur des prix encore plus élevés dans les cinq à dix ans qui viennent ». Marjorie Bertouille
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