Swiss Life poursuit sa chasse aux coûts

Milestone n’était bien qu’une \"étape\". Swiss Life poursuit ses efforts dans la rationalisation des coûts, entamée en 2009 dans le cadre du précédent plan stratégique baptisé Milestone. Celui-ci avait assigné trois objectifs à la compagnie : améliorer le volume et la rentabilité des affaires nouvelles, stimuler les différents canaux de distribution, et améliorer l’efficacité opérationnelle.\"Les objectifs du précédent plan ont été atteints, voire dépassés\", déclare Charles Relecom, PDG de Swiss Life France, lors de la présentation du plan stratégique à horizon 2015 mercredi 28 novembre. Milestone avait ainsi prescrit une baisse des coûts comprise entre 350 et 400 millions de francs d\'ici 2012. En 2011, la réduction du nombre de salariés a contribué à cette diminution des coûts. Le nombre de collaborateurs a baissé de 3,6%, à 7.214 personnes. En France, SwissLife avait engagé un plan de réorganisation interne et déménagé à Levallois Perret, ce qui a généré une économie estimée entre 2 et 4 millions d\'euros. La marge sur affaires nouvelles était quant à elle passée de 0,9% à 1,6% entre juin 2011 et juin 2010, et leur valeur avait grimpé de 46,5 %.Des coupes dans les effectifsL’assureur poursuit ses efforts de rationalisation dans le cadre de ce nouveau plan, qui prévoit une marge sur affaires nouvelles de plus de 1,5% et des économies comprises entre 130 et 160 millions de francs. Le groupe annonce des coupes dans les effectifs, en partie liées aux synergies entre Swiss Life et AWD : 300 à 400 postes en Allemagne et environ 90 postes en Suisse sont visés. Charles Relecom explique que \"ce sont des postes administratifs. Il n’y a pas de réduction de notre présence commerciale\". Il insiste également sur le fait que la France n’a pas besoin, elle, de réductions d’effectifs. Ce qui ne veut pas dire que Swiss Life France ne poursuivra pas ses efforts en matière réduction de coûts : son PDG annonce ainsi une amélioration du ratio d’efficacité de l’ordre de 20 millions d’euros sur l’assurance vie et la santé d’ici 2015.La clientèle haut de gamme chouchoutéeDans le même temps, le groupe compte s’appuyer en France sur les relais de croissance que sont l’assurance vie, la banque privée, l’assurance de personnes (prévoyance, épargne retraite) et la gestion d’actifs. La clientèle patrimoniale est particulièrement chouchoutée : \"c’est une clientèle plus à même d’acheter des produits plus complexes, moins effrayée par la volatilité des marchés et qui recherche la performance, donc investit davantage sur les unités de compte que sur le fonds en euros. Et c’est une clientèle plus fidèle, qui rachète moins\". Cette cible de clientèle représente 42% des encours en France et la prime moyenne qu’elle verse s’élève à 55 000 euros (contre 15 000 euros pour le marché).Les analystes de JP Morgan estiment par ailleurs que le coup d’accélérateur mis sur la gestion d’actifs, et notamment la gestion pour compte de tiers, constitue une \"évolution rationnelle\". Swiss Life ambitionne en la matière d’augmenter de 10 milliards de francs ses encours d’actifs sous gestion, qui s’élèvent aujourd’hui à 16 milliards de francs. En France, l’objectif consiste également à doubler les actifs sous gestion de la banque privée, qui atteignent aujourd’hui 3 milliards d’euros.L’assureur souhaite enfin étoffer son réseau de distribution d’ici à 2015 pour compter 400 conseillers salariés contre 360 aujourd’hui, et 500 points de vente d’agents généraux, contre un peu plus de 420. 
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