Raffarin veut une réforme des institutions

Invité hier au débat « La Tribune »-BFM-Dailymotion, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'est prononcé en faveur d'une réforme constitutionnelle. Favorable à l'émergence « d'un président fort », c'est-à-dire « un régime présidentiel », il souhaite qu'en contrepartie soient mis en ?uvre « des contre-pouvoirs », notamment sous la forme d'un « surcroît de pouvoir au Parlement ». Affirmant en avoir parlé au président Sarkozy il a néanmoins avoué « ne pas l'avoir encore convaincu ». Selon Jean-Pierre Raffarin ce sujet sera l'un des thèmes prégnants de la prochaine élection présidentielle. Par ailleurs le sénateur de la Vienne a vivement critiqué le nombre trop important de projets de loi présentés par le gouvernement actuel en urgence (une seule lecture dans chaque assemblée). Une situation qui « globalement nous [les parlementaires] met dans une situation qui n'est pas apte à la sérénité des débats », a-t-il déploré.Alors qu'il avait vivement critiqué avec 24 sénateurs à ses côtés, la réforme gouvernementale de la taxe professionnelle, le sénateur a indiqué qu'il ne voterait le projet de loi que « si le gouvernement accepte nos amendements ». Parmi les demandes du groupe UMP du Sénat figure notamment l'exigence d'une « période expérimentale » dans la réforme de la taxe professionnelle, période qui devra également déboucher sur « des corrections ». L'ancien Premier ministre a également souhaité que le gouvernement éclaircisse d'abord son projet de réforme des compétences des collectivités territoriales avant de procéder à la réforme des financements.prudemment optimisteAbordant le sommet de Copenhague sur le climat qui se tiendra à partir du 7 décembre prochain, Jean-Pierre Raffarin s'est montré prudemment optimiste. « Je pense qu'on s'oriente vers un accord même si c'est encore difficile », a-t-il pronostiqué tout en soulevant les conditions d'application d'un éventuel accord notamment concernant la délicate question des contrôles du respect des objectifs signés. Toujours dans le domaine de l'environnement le sénateur de la Vienne a défendu le principe de la taxe carbone, qui, a-t-il déclaré, « a au moins un mérite qui est celui de faire prendre conscience afin d'orienter in fine les comportements ». R. J.
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