Que font les PME de leurs bénéfices ?

Ce n’est pas parce que le gouvernement a lancé son Pacte pour la compétitivité que le sujet est clos. En attendant que la compétitivité de l’industrie tricolore retrouve des couleurs, de nombreuses études et suggestions devraient alimenter le débat.Selon une étude réalisée par ATH, une association technique de cabinets d’audit et de conseil qui publie la deuxième édition de son ouvrage consacré au partage de la valeur ajoutée et des bénéfices dans les PME, les salariés perçoivent 76% de la valeur ajoutée et des bénéfices des entreprises de moins de 250 salariés, via les salaires, les cotisations sociales, les primes, la participation et l’intéressement. Quand celles-ci font des bénéfices, bien entendu.L’entreprise empoche 7% de la valeur ajoutée et des bénéfices qu’elle dégageLa répartition du solde se répartit ainsi: 10% pour l’Etat et les collectivités locales à travers les impôts et taxes liés à l’exploitation et l’impôt sur les sociétés, 7% pour l’entreprise, 7% pour les actionnaires avec la distribution de dividendes.Les résultats de cette étude expliquent la diminution chronique du taux d’autofinancement des entreprises, qui se situe désormais à un plancher historique - 65,9% en 2012 contre 81,5% en 2010 ! - , et leurs difficultés à investir, embaucher et innover. «Cette prépondérance du facteur coût du travail dans la répartition de la valeur ajoutée et des bénéfices montre l’urgence d’agir significativement sur ce poste. L’arbitrage pris par le gouvernement, diminution des impôts plutôt que des charges sociales, répondra‐t‐il complètement aux objectifs de recherche de compétitivité? Faut‐il y associer des conditions? L’étalement dans le temps de la mesure ne dilue‐t‐il pas son effet?», interrogent les auteurs.Réformer la fiscalité, le coût du travail....«Cette étude devrait permettre d’éclairer les décisions à prendre pour rendre aux entreprises une compétitivité sur les coûts suffisante et leur permettre d’investir en vue de retrouver une compétitivité hors coût performante», estime Pierre Godet, le président d’ATH qui suggère de mettre la fiscalité au service du développement des entreprises à long terme en simplifiant et stabilisant la fiscalité notamment, et d’optimiser le facteur travail. Comment? En flexibilisant le marché du travail, en réduisant le coût du travail favorisant la réindustrialisation.
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