STRONG>Que préconisez-vous comme mesures urgentes pour mettre la France en ordre de bataille sur le marché mondial du solaire ?Dans un certain nombre de pays, le solaire va prochainement atteindre la parité avec l'énergie traditionnelle, au niveau du client final, y compris industriel. À partir de là, le marché va littéralement exploser. C'est pourquoi les Français doivent être prêts sur le plan industriel d'ici trois ou quatre ans. Il faut consacrer beaucoup d'argent à la recherche, mais c'est le prix à payer pour participer à cette aventure mondiale. Et, tout aussi important, il faut assainir la situation actuelle.Que proposez-vous à cet égard ?Après une période de laisser faire, indispensable au démarrage d'une filière, il est nécessaire de faire le tri. Toutes sortes de dossiers ont bénéficié de tarifs très intéressants et on se retrouve aujourd'hui avec une liste d'attente aberrante, de 4.000 MW pour seulement 500 MW effectivement installés. Il faudrait supprimer tous les dossiers dont les travaux n'ont pas été entamés dans un délai de dix-huit mois afin de la ramener à environ 1.000 MW. Et à l'avenir, il faudrait réviser les tarifs chaque trimestre, et limiter les projets de centrales au sol. Attention à ne pas louper le coche, la prochaine étape est fondamentale. Il faut partir de l'aval pour remonter vers l'amont de la filière.Daniel Bourg, directeur général de Sunnco GC

latribune.fr

29 Nov 2010, 23:23

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