Le secrétariat d'État au Logement veut lutter contre l'envolée des prix

C'est un énorme problème, une énorme folie », a déploré ce lundi le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, à propos de la flambée récente des prix de l'immobilier à Paris en Île-de-France, qui ont dépassé, dans la capitale, les 7.000 euros du mètre carré. Benoist Apparu, qui s'exprimait en amont du vote du budget du logement au Sénat, voit dans cette envolée le retour sur le marché immobilier des particuliers. Ces derniers se détournent de la Bourse au profit d'un investissement qui leur semble moins erratique. D'autant que la faiblesse de l'offre de logements en Île-de-France alimente aussi l'envolée des prix.Pour tenter de contrecarrer cette situation, Benoist Apparu compte sur trois leviers, ce qu'il appelle un « paquet global » de mesures : le nouveau prêt à taux zéro dit « PTZ+ », dont les plafonds ont été fortement relevés dans les zones où le manque de logements est le plus criant (région parisienne, côte d'Azur, Genevois français), et qui ont été doublés pour les logements neufs ; la réforme de l'urbanisme ; une meilleure transparence sur les prix de l'immobilier. Reste que si les maires ne jouent pas le jeu en accordant des permis de construire, de telles mesures risquent de ne pas suffire, alors que le besoin de logements en Île-de-France est estimé de 60.000 à 70.000 pour 34.852 mises en chantier en 2009.Benoist Apparu a aussi martelé qu'il est « impérieux de financer au bas mot 100.000 logements sociaux par an » en France. En septembre, il avait pourtant défendu une ponction de 340 millions d'euros sur les aides à la construction de logements sociaux pour financer l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), suscitant une levée de boucliers des HLM. Les parlementaires de son propre camp ne l'ont pas suivi : la commission des finances du Sénat a ramené cette ponction de 340 à 150 millions d'euros et réaffecté à l'Anru le produit d'une taxe initialement destinée au Grand Paris.En tout état de cause, Benoist Apparu a appelé à nouveau le mouvement HLM à se mobiliser « autant pour la vente de logements que pour la location » afin de dégager des ressources pour construire et libérer des logements. Il a affirmé que si le taux de rotation des locataires dans le parc HLM passait de 10 % à 15 %, 200.000 « offres nouvelles » de logements pourraient être dégagées sur toute la France. A cet égard, suite aux révélations de « La Tribune » sur les locataires très riches présents en HLM, il a précisé que « 200.000 ménages français logés en HLM sont assujettis au surloyer de solidarité » dans la mesure où leurs revenus dépassent de 20 % les plafonds pour loger en HLM.
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