Sopeg creuse son sillon auprès du grand public

Lorsque la grande marque de machine à écrire Olympia tombe sous les coups de la micro-informatique, en 1996, Jean-Tony Leac, directeur France de l'entreprise, lance Sopeg, une société destinée à assurer la maintenance du parc. Une bonne idée car il y avait à l'époque encore beaucoup de machines à écrire Olympia en service dans les entreprises. Puis ce parc a lui aussi décliné et il a fallu que la Sopeg trouve une nouvelle source de chiffre d'affaires. La téléphonie résidentielle, lancée en 2004 avec la marque AEG prise sous licence, lui permet de trouver une nouvelle vigueur. 28 % de parts de marchéEn 2006, Sopeg recommence avec la marque Telefunken et se positionne sur le marché du cadre photo-numérique. Mais cette fois, Jean-Tony Leac a pris une licence pour l'Europe entière. « Comme dans tous produits d'électronique grand public, le cadre photo numérique est un produit qui connaît une forte croissance qui se termine par une asymptote avant de redescendre et de se stabiliser sur un plateau, explique Pascal Pibouleau, directeur général de Sopeg, dont le siège social est à Bièvres (Essonne). Le marché est monté à 1,6 million d'unités en France il y a deux ans. Il va se stabiliser à 1 million d'unités d'ici à deux ans. Il faut donc gérer la décroissance mais, depuis deux ans, nous sommes passés de 18 % à 28 % de parts de marché. »Cet ancien directeur de publicité du groupe Ziff- Davis a aussi travaillé chez Macrox, un fabricant de cartes graphiques pour micro-ordinateur, ViewSonic, un fabricant d'écrans plats, CreativeLabs, le fabricant singapourien de cartes son et de lecteurs MP3, puis le français Parrot. Depuis son arrivée chez Sopeg en 2008, il a poursuivi l'effort de qualité de la marque en faisant très attention au sourcing, grâce à une équipe à Hong Kong. Parallèlement, il a développé la présence de la société hors de France. L'année dernière, Sopeg a réalisé un chiffre d'affaires de 22,7 millions d'euros avec une marge nette de 10 %. Cette année, l'entreprise vise un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros, toujours avec la même marge. Environ 45 % de l'activité est maintenant réalisée hors de l'Hexagone, dans douze pays européens, dont principalement l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne. Au cours des prochains trimestres, Pascal Pibouleau souhaite installer des bureaux marketing dans cinq grands pays européens. L'année dernière, Sopeg a relancé des produits pour la téléphonie résidentielle, qui fonctionnent avec la norme DECT (Digital Enhance Cordless Telephone ou téléphone sans fil numérique amélioré). Son dernier téléphone, le Telefunken TX100 peut récupérer tous les contacts d'un téléphone mobile grâce à sa puce Bluetooth. Il fallait y penser. Avec ce téléphone, Sopeg s'est assuré un beau succès chez les distributeurs. À terme, Pascal Pibouleau entend poursuivre les avancées de Sopeg sur des marchés stables, intéressants pour une PME dynamique, mais trop petits pour les grands groupes de l'électronique grand public. Comme quoi, on peut vivre très heureux et prospérer à l'ombre des géants.
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