InvestissementLa semaine dernière dans les salons du World Trade Center de Mexico, 71 dirigeants de PME françaises sont venus discuter durant trois jours avec 300 de leurs homologues mexicains. Organisées par Ubifrance et la Chambre de commerce franco-mexicaine, ces rencontres B2B s'inspirent du « speed dating » entre célibataires : chaque patron de l'Hexagone discute durant trente minutes en tête à tête avec un éventuel partenaire mexicain, avant de changer d'interlocuteur. Douze secteurs étaient représentés, de l'aéronautique à l'énergie. « Je noue des contacts pour m'implanter dans ce pays à haut potentiel », explique Jean-Bernard Faure, PDG de Staero, sous-traitant aéronautique basé à Bayonne. Cette année, les investissements français ont été multipliés par quatre dans une économie pourtant en berne et dont les violences liées au narcotrafic (6.756 morts en 2009) ne favorisent pas l'attrait. Le Mexique est le pays d'Amérique latine le plus touché par la crise. Son économie devrait chuter de 6,8 % en 2009, selon le gouvernement. Pourtant, cela ne refroidit pas l'ardeur des 350 entreprises françaises implantées en terre aztèque (82.557 salariés), qui y ont investi 195,7 millions de dollars en 2009, contre 43,4 millions en 2008, selon les données de l'agence gouvernementale, ProMexico. D'autant que si le tourisme et l'automobile restent moroses, les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire ou aéronautique, eux, ont le vent en poupe.« Après les grands groupes, c'est au tour des PME d'investir dans un pays qui représente une plate-forme d'exportation vers le Nord et le Sud et où l'on trouve une main-d'?uvre qualifiée et bon march頻, justifie Christophe Lecourtier, directeur d'Ubifrance. Avec 1 % de part de marché, la France n'est que le sixième investisseur européen, derrière l'Espagne et l'Allemagne. Pour combler ce retard, des rencontres similaires seront organisées à Mexico en 2010.Frédéric Saliba, à Mexico

latribune.fr

30 Nov 2009, 1:43

Partager :