Le yuan et le climat contrarient le sommet entre l'UE et la Chine

diplomatieL'Union européenne ne se faisait guère d'illusions peu avant que débute ce lundi le sommet entre ses dirigeants, José manuel Barroso en tête, et ceux de la Chine, à Nankin (côte est). Deux des sujets majeurs au menu des entretiens, le yuan et le climat, avaient peu de chances de susciter un consensus entre les parties, tant les divergences sont grandes.La question du yuan avait pourtant été soigneusement préparée par Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Joaquin Almunia, commissaire européen aux Affaires économiques et Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale, tous trois venus en amont du sommet. Les Européens, principaux partenaires de la Chine, se plaignent du taux élevé de l'euro par rapport au yuan et des conséquences pour les échanges commerciaux bilatéraux, déficitaires côté Europe. Arrimé au dollar depuis l'été 2008, la monnaie chinoise est entraînée dans une spirale de baisse par le billet vert. Elle s'est dépréciée de 6,5 % par rapport à l'euro au cours des six derniers mois. « Je ne peux pas dire que je suis plus optimiste à propos du yuan », a avoué Jean-Claude Juncker hier, à Nankin, après sa rencontre avec le Premier ministre chinois, Wen Jiabao.Européens sous pressionPékin risque fort de rester également sourd aux appels de José Barroso sur le climat. Celui-ci a bien dénoncé l'insuffisance des objectifs des grands pays émetteurs en matière de baisse des émissions de CO2. Mais la Chine, premier pollueur de la planète, n'ira pas facilement au-delà des objectifs de réduction de l'« intensité carbonique » qu'elle a annoncés jeudi dernier (? 40 % à ? 45 % d'ici à 2020 par rapport à 2005). Plus édifiant, l'empire du Milieu vient de se mettre d'accord avec l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde pour quitter ensemble les négociations sur le climat à Copenhague, le mois prochain, si les pays développés exercent une trop forte pression pour obtenir d'eux des efforts supplémentaires en matière de CO2. Ce week-end, le Premier ministre indien a laissé entendre qu'il annoncerait bientôt ses objectifs de limitation de co2 (sans doute -20 % à -25 %). L. C.
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