Des « pirates » informatiques internes aux entreprises

Selon « Le Monde » et « The Guardian », qui ont publié avec trois autres journaux et le site Wikileaks des documents confidentiels de la diplomatie américaine, ce n'est pas un pirate informatique externe mais un militaire américain de 23 ans, Bradley Manning, qui serait à l'origine de cette incroyable fuite d'informations. En tant qu'administrateur de réseaux informatiques - sécurisés - du département américain de la Défense et du département d'État, Manning aurait eu accès aux données stockées sur ces systèmes. « D'accord, il y a des pirates informatiques à l'extérieur mais l'histoire des technologies de l'information a déjà montré que les employés-voyous existaient aussi », tempête Amichai Shulman, directeur technique chez Imperva, une société spécialisée dans la protection des données informatiques. De fait, le nombre de vols de données perpétrés par les salariés des sociétés américaines a bondi de 26 %, en 2009, selon le dernier rapport sur la sécurité informatique élaboré par l'opérateur de télécommunications Verizon, en partenariat avec... le département de la Sécurité intérieure des États-Unis. « L'affaire Wikileaks montre que la menace interne réside moins dans les salariés qui accèderaient illégalement à des données que dans les collaborateurs qui y ont accès en toute légitimité », poursuit Amichai Shulman. Et ces derniers sont très nombreux : près de 3 millions de fonctionnaires américains ont accès au système informatique Secret Internet Protocol Router Network, sur lequel transitaient une partie des documents diplomatiques américains diffusés par Wikileaks. Christine Lejoux
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