la justice belge contre Albert Frère

Le procureur du Tribunal belge de Charleroi s'est joint à la plainte de l'investisseur français Jean-Marie Kuhn contre Albert Frère pour faux et usage de faux, présentation de faux bilans et infractions au code des sociétés. L'affaire porte sur la revente, en 2006, de Quick à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). La transaction avait été unanimement qualifiée de généreuse à l'époque (730 millions d'euros, soit près de 30 fois les bénéfices de la chaîne de restauration rapide qui affichait un chiffre d'affaires de 455 millions d'euros en 2005). Les liquidités ainsi dégagées permettront à Albert Frère de jouer un rôle dans la fusion de GDF et Suez.Dans une interview accordée au magazine belge « Trend Tendance », Jean-Marie Kuhn raconte : « En France, le procureur a classé ma plainte en quelques jours à peine, les ?faits étant insuffisamment caractérisés?. En Belgique, il prend son temps (cinq mois), se joint finalement à ma plainte et alourdit les chefs d'inculpation? Cherchez l'erreur ! »Jean-Marie Kuhn estime que le dossier rejoint la haute politique française. Selon l'analyse de l'homme d'affaires résumée par Trend Tendance, « il existe un lien entre ?l'opération Quick? et plusieurs opérations financières de la galaxie Frère ». D'une part, la prise de participation de la CNP (holding d'Albert Frère) dans Eiffage en mars 2006 et la revente de cette participation neuf mois plus tard à la CDC. D'autre part, l'augmentation de la participation de GBL (société d'investissement d'Albert Frère) dans le capital de Suez, en janvier 2007, à concurrence de 790 millions d'euros, en vue de la fusion GDF Suez. Pour l'homme d'affaires lorrain, le groupe Frère aurait ainsi « perçu 1,25 milliard d'euros d'argent public français ». H. D.
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