Stéphane Van Gelder défend la liberté d'Internet

Un Français à la tête d'une instance internationale de l'Internet. Stéphane Van Gelder a pris récemment la présidence du conseil du GNSO (Generic Names Supporting Organisation), l'organe décisionnel de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) créé par les Américains sous la présidence Clinton, et qui gouverne Internet. Directeur général d'Indom (Internet Domaine Company), leader français des noms de domaine à valeur ajoutée pour les entreprises, Stéphane Van Gelder s'attachera à défendre les intérêts de l'industrie française face aux mastodontes américains. Il poursuivra son travail sur le lancement des nouvelles extensions Internet (« .shop », « .berlin », « .health », etc.), qu'il exerçait déjà depuis 2009 en tant que vice-président du GNSO. Prochainement libéralisées, ces extensions permettront à des entreprises, des collectivités, des organismes de recherche ou des associations, de disposer de leurs propres extensions (« .canon », «. paris », « .green », « .unicef », etc.). Plus de 400 projets de création sont attendus. L'Icann devrait lancer le « .paris » en 2011. Aujourd'hui, plus de 200 millions de noms de domaines sont enregistrés dans le monde. Stéphane Van Gelder, 44 ans, diplômé en sciences informatiques de l'École polytechnique de Brighton, a débuté dans la vie active comme journaliste auto-moto, tant pour la presse écrite (« L'Équipe », « Moto Journal », « L'Automobile Magazine »...) que radio ou TV (Eurosport...). Car ce fils d'un entrepreneur anglais et d'une mère française journaliste de mode est un passionné de sports mécaniques dont il a eu la révélation lorsque son père lui a offert une mobylette alors qu'il avait 14 ans. Les amateurs de sport automobile le retrouveront forcément au championnat Peugeot de route qui rassemble six épreuves par an. Sortir de sa voiture complètement laminée après un sextuple tonneau ne semble pas l'émouvoir outre mesure. 150.000 noms gérés« Le sport automobile, c'est comme l'entreprise. Cela demande beaucoup de concentration, un dépassement de soi, en fédérant une équipe autour d'une vision commune pour gagner », explique-t-il. Heureusement qu'il y a les séances de fitness pour décompresser un peu quand même.En 1997, son père, Philip Van Gelder, ingénieur chimiste, crée Indom, avec Pierre Berecz. Deux ans plus tard, Stéphane Van Gelder quitte le journalisme et se lance dans le lobbying et le démarcharge international pour Indom. Aujourd'hui, la société regroupe une équipe pluridisciplinaire de 50 spécialistes (juristes, marketeurs et ingénieurs informatiques) qui interviennent sur tous les aspects des noms de domaine (stratégie de nommage, enregistrement, récupération, négociation, surveillance... ). Indom gère plus de 150.000 noms de domaine dans le monde. En 2005, elle a été lauréate du prix « Gazelle » décerné par le ministère des PME, qui récompense les entreprises les plus performantes du pays. Stéphane Van Gelder est avant tout attaché à la « liberté d'Internet face à la volonté de certains États de reprendre son contrôle ».
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