Un pôle média recentré sur la France

Une page se tourne chez Lagardèrerave;re. Le groupe doit confirmer lundi matin, la vente de son pôle presse internationale à l'américain Hearst avec qui il était entré en négociation exclusive le 31 décembre. Le prix des 200 magazines, dont les précieuses 42 éditions internationales de « Elle », était estimé entre 450 et 700 millions d'euros. Ce week-end, le prix de 600 millions d'euros circulait. Arnaud Lagardèrerave;re met donc définitivement fin à une stratégie presse résolument axée sur l'international et qui avait été initiée dans les années 80 par Gérald de Roquemaurel. L'ex-président du pôle presse, et surtout homme de confiance de Jean-Luc Lagardèrerave;re, père d'Arnaud décédé brutalement en 2003, avait réussi à hisser Lagardèrerave;re sur la première place des groupes de presse magazine au monde. Même si depuis quatre ans le groupe n'était plus numéro 1, ce pôle pesait encore hier 40 % du chiffre d'affaires de la branche médias. Mais en nommant en 2006, Didier Quillot, ex-numéro 1 d'Orange mobile France, au poste de président de Lagardèrerave;re Active (presse et audiovisuel), Arnaud Lagardèrerave;re change de cap et annonce clairement que l'avenir de son groupe n'est plus dans le papier. Les titres de la presse quotidienne régionale (« La Provence », «Nice Matin »...) sont les premiers cédés puis suivent des magazines déficitaires en France comme le féminin « Isa » et d'autres, aux quatre coins du monde. Aujourd'hui, le groupe négocie la vente des ses 49 % dans Marie-Claire et de ses 25 % dans Amaury («Le Parisien », «L'Équipe ») Et après ? Beaucoup s'interrogent sur l'avenir des magazines français (Elle, Télé 7 Jours, Parents, Public...). Chez Lagardèrerave;re on jure que ce n'est pas à l'ordre du jour et qu'il n'est pas question de céder « Elle », la pépite du groupe. Et de présenter l'arrivée de Denis Olivennes, ex-directeur général du « Nouvel Observateur », à la tête d'un pôle média constitué d'Europe 1, de « Paris Match », du « JDD » et Newsweb, comme un gage de l'attachement à ce secteur. « Justement, explique un professionnel, ce pôle tel qu'il est constitué peut facilement être cédé ». Sandrine Bajo
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.