En 2011, les tarifs bancaires vont toujours du simple au quintuple

Quand il s'agit de parler tarifs, une fois de plus, les banques en ligne écrasent la concurrence : en moyenne, elles facturent à l'usager jusqu'à 56 % moins cher que les banques traditionnelles d'après l'édition 2011 de l'enquête menée par l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), en partenariat avec « Mieux Vivre votre argent ». Elle a établi le palmarès parmi 134 établissements français des tarifs bancaires annuels pratiqués pour trois profils de clients, plus ou moins consommateurs de services bancaires et boursiers. Bilan de ce millésime : une petite baisse globale du coût annuel pour le client consommant peu (- 0,29 %), et une hausse de 1,79 % pour le gros client.Cette faible évolution masque toutefois de nombreuses disparités. Pour l'usager faisant peu appel à sa banque, et ne passant pas d'ordre de Bourse (ou qui passe par un courtier autre que sa banque), par exemple, l'enquête pointe un écart allant du simple au quintuple (de 35 à 184 euros, voir illustration). Les mauvais élèves du palmarès se situent tous dans les Dom-Tom. En haut de tableau, les caisses du Crédit Agricolegricole trustent les premières places. Ces disparités prouvent bien que les tarifs ne reflètent pas le coût des services, selon la CLCV.Des forfaits très coûteuxAjoutons à cela les différences, à l'intérieur d'un même établissement, entre les services souscrits « à la carte » et les mêmes, intégrés dans un forfait, et le gouffre s'élargit encore. D'après l'étude, un package peut coûter jusqu'à 3 fois plus cher. En Île-de-France, par exemple, pour le client type étudié, la Caisse d'Épargne IDF coûte 43,9 euros par an à la carte, et 93,6 euros au forfait. Soit plus du double. Idem chez HSBC : 59,4 euros à la carte, 140,4 euros dans un forfait. « Or, les établissements forcent la main des clients pour souscrire ces forfaits », tempête Reine-Claude Mader, président de la CLCV, qualifiant ces pratiques de « vente liée », ce qui est interdit par le Code de la consommation.Faut-il pour autant refuser tout package ? Pas nécessairement. Pour un couple de boursicoteurs, le forfait s'impose presque toujours : 7 % moins cher à la Banque Postale et jusqu'à 20 % au CIC Paris IDF. Au niveau national, pour le profil le plus consommateur de services boursiers, le Crédit Agricolegricole Nord-Est arrive en tête, suivi de La Banque Postale, du Crédit Mutuel Anjou, et de la Caisse d'Épargne Ile-de-France. Du moins... hors banques en ligne.
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