Les Dragons brûlent l'écran

Chez les Vikings, le dragon est l'ennemi. À mesure que ceux-ci déciment les troupeaux et dévastent le village, l'attitude des premiers se fait plus belliqueuse. Même s'ils sont forts, très forts et qu'ils ne reculent devant rien, les générations de Vikings se succèdent sans jamais en venir à bout, ni même leur infliger de pertes significatives. Car, en face, l'ennemi se révèle coriace, comme le raconte « Dragons », le dernier film des studios Dreamworks.Harold, le fils du chef Stoïk la Brute, aimerait prendre part à cette lutte séculaire, et identitaire. Mais son allure chétive et ses réflexions impertinentes en font une exception, voire une honte au sein de la communauté. Le jour où il abat l'un de ses adversaires, il va à sa rencontre sans prévenir personne et découvre alors un secret qui a échappé à ses congénères depuis toujours. Et si les dragons n'étaient pas ces bêtes sanguinaires qu'il faut impérativement éliminer jusqu'au dernier ?Dernière création des studios Dreamworks, la société de production de Steven Spielberg qui a signé « Fourmiz », « Shrek », « Gang de requins » ou encore « Madagascar », « Dragons » sort aujourd'hui sur les écrans. Conçus pour être projetés en 3D, les dragons surgissent de toutes parts, les scènes de vol donnent le vertige. L'effet 3D, même s'il est devenu la règle pour les films d'animation, n'en finit pas d'impressionner tant il rend le spectacle époustouflant. Les mouvements sont fluides, surtout ceux des dragons, créatures à mi-chemin entre monstres aquatiques et dinosaures.Toutes les races de dragons, des plus petits aux plus longs, des plus dangereux aux plus méchants ont été imaginées avec le même soin. Le pire d'entre eux, le « cauchemar monstrueux », déploie ses ailes tranchantes avant de s'enflammer et de fondre sur sa proie, le « hideux braguettaure » possède deux têtes mais celles-ci peinent à se mettre d'accord. La « furie nocturne », elle, est aux dragons ce que l'avion furtif est aux Airbus, le plus agile, indétectable et efficace. Les animateurs lui ont prêté des attitudes de félin : tantôt panthère, tantôt chat joueur irrésistible.Au final, c'est à la fois toute une galerie de personnages bien sentis, d'une part, et tout un bestiaire quasi mythologique par ailleurs qui peuplent ce film et le rendent attachant. Jamais le rythme ne retombe. On sent alors l'expérience du divertissement de Chris Sanders et de Dean De Blois, qui après « Mulan » et « Lilo & Stic » signent à deux le scénario et la réalisation de « Dragons », à partir de la série de romans de Cressida Cowell. On se sépare avec regret de ces bestioles et de leur univers fantasmagorique génial.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.