Pierre DucretPrésident de CDC Climat, filiale de la Caisse des dépôts et consignations Propos recueillis par A. R.Le moment est-il opportun pour se développer dans la finance carbone??Nous sommes dans une période d'incertitudes, mais personne ne renonce à agir?: la Commission Européenne tente même de convaincre les États de durcir leur objectif d'ici 2020. La Chine est en train de mettre en place un mécanisme d'échange de quotas. Nous sommes là pour envoyer un signal de confiance, avec un plan d'investissement de 250?millions d'euros?: en tant qu'investisseur de long terme, c'est de notre responsabilité de montrer la voie.Les marchés du carbone ont subi des fraudes?; sont-ils suffisamment sécurisés??Le marché est vulnérable, parce qu'il est récent. Mais à la différence d'un marché de titres, où les actions sont interchangeables entre elles, le marché du carbone présente une excellente traçabilité. Les quotas de CO2 sont identifiables par un numéro déposé sur un compte de quotas?: on les retrouve toujours.Quels sont vos projets à court terme??Nous avons des discussions avancées dans le cadre de notre partenariat avec NYSE Euronext pour le développement de BlueNext, notre filiale à 40?%, aux États-Unis, avec l'objectif de se déployer à l'échelle mondiale. Et nous sommes aussi en contact avec des acteurs chinois du marché du carbone, pour la mise en oeuvre du futur standard dans ce pays. Nous espérons remporter l'appel d'offres britannique pour l'organisation du marché des quotas de l'aviation au Royaume-Uni. Enfin nous allons créer une société de gestion d'actifs interne à CDC Climat, qui nous permettra de développer des fonds carbone par zone géographique?: Méditerranée, Afrique Subsaharienne, France et Europe.Nous avons des discussions avancées pour le développement de BlueNext aux États-Unis. »flashinterview

latribune.fr

30 Mai 2010, 23:23

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