SFR limite la casse face à Free Mobile

 Comme Orange et Bouygues Telecom, SFR a encore perdu des clients au deuxième trimestre, encaissant l'arrivée du nouvel entrant Free Mobile, mais dans le même temps renversé la tendance du côté des abonnés mobiles. Très précisément, la filiale de Vivendi indique dans les comptes semestriels de la maison-mère publiés ce jeudi matin qu'elle a conquis 122.000 nouveaux clients forfaits sur le trimestre, à 16,414 millions. Mais les chiffres révèlent que le numéro deux français des télécoms a aussi vu sa base clients totale reculer de 53.000 clients au deuxième trimestre par rapport au premier, à 20,79 millions. Toutefois, SFR précise que ces gains viennent « notamment des bonnes performances du segment Entreprises et Machine to Machine (M2M) », ces cartes SIM intégrées dans des voitures ou des compteurs intelligents par exemple, qui génèrent de très faibles ARPU (revenus moyens par abonné). SFR perd encore des clients dans le grand public mais se situe "presque à l'équilibre." Sa marque vendue en ligne Red a presque 300.000 clients (contre 452.000 pour B&You chez Bouygues et 367.000 pour Sosh chez Orange). L'opérateur dévoilera de nouvelles offres mobiles et ADSL fin septembre. Dans le haut débit, SFR a conquis 22.000 abonnés (5,01 millions à fin juin). Prévision de baisse de 12% à 15% du résultat confirmée Du côté des résultats financiers, SFR enregistre une baisse de 8,8% de son chiffre d'affaires au premier semestre à 3,88 milliards d'euros, mais de 2% seulement de celui des services mobiles hors impact réglementaire (diminution des terminaisons d'appel et des tarifs d'itinérance). Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) recule de 5% à 1,8 milliard d'euros. Vivendi confirme l'objectif d'un Ebitda de SFR en recul de 12% à 15% cette année (page 22 des transparents de la présentation). Mardi soir, Bouygues a abaissé les perspectives de Bouygues Telecom. SFR va mettre en oeuvre un plan "d'adaptation", comme Bouygues Telecom, dont l'objectif est de réduire de 500 millions d'euros les coûts opérationnels annuels (-25%) d'ici à fin 2014, passant par un plan de départs volontaires qui sera précisé en novembre, et une diminution des investissements (sauf dans la 4G). Le nouveau président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos, successeur de Jean-Bernard Lévy, parti avec fracas fin juin, déclare dans le communiqué « nous poursuivons, avec le Conseil de surveillance, nos travaux relatifs aux orientations stratégiques pour Vivendi. Nous communiquerons en temps utile sur les nécessaires évolutions du groupe. » Vivendi a annoncé le 20 août la nomination d'un directeur général des télécoms (SFR, Maroc Télécom, GVT), Jean-Yves Charlier, un nouveau poste. A la Bourse de Paris, l'action Vivendi a gagné 3,28% à 15,60 euros.
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