La Banque du Japon (BoJ) s'est lancée lundi dans la bataille contre le yen fort, sans pour autant remporter de victoire, le yen refusant de baisser. La BoJ a porté à 30.000 milliards de yens (276 milliards d'euros) son programme d'injections de liquidités dans le système financier, qui permettait déjà de prêter 20.000 milliards aux banques japonaises à 3 mois au taux de 0,1 %. La mesure est destinée à enrayer le raffermissement du yen, qui caracole à un plus-haut nominal de quinze ans face au dollar. Cette flambée est largement due au statut de valeur refuge du yen et un peu à la disparition du décalage entre les taux d'intérêt directeurs japonais et américains, qui d'ordinaire poussent les cambistes à vendre du yen (donc à faire baisser son cours) pour acheter du dollar. Ce phénomène monétaire a un impact direct sur la compétitivité du Japon, dont la croissance est arrimée à ses industries exportatrices. Les autorités financières de l'archipel semblent si démunies face à ce phénomène que personne sur les marchés ne croit qu'elles puissent avoir une approche pérenne sur lui. Reste au Japon l'arme sujette à caution de l'intervention directe sur les marchés des changes, en vendant sa propre monnaie. Le ministère des Finances ne l'a pas utilisée depuis 2004. Régis Arnaud, à Tokyo
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