Accord de la Grèce avec ses créanciers : l'annonce de Samaras irrite au sein de la coalition

Antonis Samaras, le Premier ministre grec, a décidé de jouer son va-tout face à ses partenaires de la coalition gouvernementale. Après quatre mois de négociations, il a annoncé mardi qu\'un accord avec les créanciers de la Grèce (UE, FMI, BCE) sur le train de mesures d\'économies à adopter pour que le pays reste dans la zone euro avait été trouvé. Un paquet qui comprend 13,5 milliards d\'euros d\'économies supplémentaires et qui conditionne le versement des aides au pays par la Troïka.Une annonce prématurée selon le PasokMais l\'affirmation faite par Antonis Samaras a aussitôt été remise en cause par son allié socialiste au sein de la coalition gouvernementale, Evangélos Vénizélos. Pour ce dernier, l\'annonce est  \"précipitée\" et \"regrettable\".  Une situation qui rappelle le couac de la semaine dernière, lorsque le ministre des Finances Yannis Stournaras, aussitôt infirmé par la Troïka, avait annoncé qu\'un accord avait été trouvé.==> Grèce : toujours pas d\'accord avec la TroïkaLe spectre du défaut agité par SamarasDe son côté, le Premier ministre grec insiste sur l\'urgence de parvenir à un accord afin d\'éviter au pays un défaut. Et de marteler : \"nous avons fait tout ce que nous avons pu, nous n\'avons plus de temps, nous sommes arrivés à des améliorations importantes au dernier moment. Si cet accord est approuvé et le budget est voté, la Grèce va rester dans la zone euro et sortira de la crise\". De fait, la Grèce doit absolument obtenir le versement d\'une tranche d\'aide de 31,2 milliards d\'euros avant le 16 novembre, retardé depuis juin faute d\'accord. Des craquements au sein de la coalitionMais cette urgence n\'empêche pas les partenaires du Premier ministre d\'avoir des exigences. Mardi, le parti Dimar, le troisième parti membre de la colaition, avait déjà déclaré qu\'il n\'était pas en accord avec l\'issue des négociations. Principal noeud de la discorde, des mesures portant sur un nouvel assouplissement du droit du travail, objet d\'un refus catégorique de la part du Dimar, alors que le chômage dans le pays atteint désormais plus de 25% de la population active. Mais avec 16 sièges au parlement, le Dimar ne menace pas l\'adoption du paquet de mesures par le parlement.La Pasok a la mainReste donc à convaincre Evangelos Vénizélos et le Pasok dans son ensemble. Car si le principal allié d\'Antonis Samaras n\'émet pas d\'objection en ce qui concerne le montant des mesures d\'économies à adopter, \"il y a une marge pour améliorer ces mesures sans changer les objectifs budgétaires\", selon lui. 
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