Réforme du contrôle de la liquidité  :

É gulationPlus que huit mois pour se préparer au renforcement du contrôle du risque de liquidité. Lancée par la Banque de France et son bras armé, la Commission bancaire, à la suite de la crise de liquidité de l'automne 2008, qui a notamment pris en défaut Fortis et Dexia, cette réforme s'inscrit dans le cadre du nouveau système de collecte d'information de la Banque de France, Surfi, qui entrera en vigueur au 30 juin 2010. Au lieu du coefficient de liquidité actuel, qui s'applique aux grandes banques comme aux petites sociétés financières, les établissements devront choisir entre une « approche avancée », basée sur des méthodologies internes qui devront être validées par le superviseur, et une « approche standard ». Cette dernière est basée sur un coefficient de liquidité amélioré, qui ne prend plus en compte les fonds propres parmi les liquidités à moins d'un mois, et qui réduit, côté passif, le poids des exigibilités sur les dépôts. Un indicateur qui doit à tout moment être au moins égal à 100 %.anticiper les impacts Pour Benoît Gindre, associé chez Mazars, « les grandes banques de la place qui souhaitent adopter l'approche avancée ont engagé les études nécessaires. Mais les autres établissements, notamment ceux qui retiendront l'approche standard, ne sont pas encore tous engagés dans une démarche d'appropriation. » Notamment parmi les petites sociétés de transfert de fonds, d'affacturage, de crédit-bail ou encore de cautionnement. Or, pour ce spécialiste, « les établissements concernés ont tout intérêt à anticiper les impacts de fond de cette réforme en procédant à une simulation de leur ratio ». Un travail qui ne prend quelques jours, mais qui permet d'écarter le risque de mauvaise surprise, notamment pour les sociétés qui présentent aujourd'hui un coefficient de liquidité proche du niveau critique de 100 %. Il est en effet « impossible de savoir, a priori, dans quel sens et dans quelle proportion le nouveau coefficient variera par rapport à l'ancien », explique Benoît Gindre. Tout dépend en fait du profil de la société.Reste pour les établissements vulnérables à prendre les mesures nécessaires. Parmi les pistes à creuser, la diversification des sources de financement, notamment en recherchant des contreparties mieux notées, comme les établissements de crédit situés en zone euro. Ou encore la signature d'accords de refinancement, qui doivent être validés par la Commission bancaire. L'autre aspect de la réforme portant sur le contrôle interne, il faudra mettre en place des procédures de suivi de la liquidité, qui devraient idéalement s'appuyer sur une cartographie des risques. B. J.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.