Quatre mois de répit pour Dexia

cite>Dexia va-t-elle subir un démantèlement comparable à celui du géant néerlandais ING ? Il est encore trop tôt pour le savoir : la Commission européenne donnera son avis sur le plan de restructuration du groupe en début d'année prochaine seulement. Les marchés s'inquiètent d'une éventuelle scission du spécialiste du financement des collectivités locales. Alors qu'elle avait approché les 7 euros il y a une dizaine de jours ? un niveau qui n'a pas été touché depuis plus d'un an ?, l'action Dexia a perdu 15 % cette semaine, entraînée il est vrai par une vague de prises de bénéfices sur les valeurs financières.Lundi dernier, invoquant ses négociations avec la Commission, ING a annoncé la cession de ses activités d'assurances et de gestion d'actifs d'ici à 2013. Tous les groupes qui ont bénéficié d'un soutien d'État sont désormais prévenus. Si la commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, a approuvé les plans de sauvetage des banques, elle n'hésitera pas à demander des compensations aux institutions qui ont bénéficié du soutien public. Bruxelles a deux préoccupations principales : maintenir des conditions de concurrence égales pour toutes les banques européennes et limiter le risque d'aléa moral. mesures compensatoiresAutrement dit, « si des banques en difficulté ont bénéficié d'aides publiques en raison de prises de risques excessives ou parce qu'elles se sont appuyées sur des modèles commerciaux non viables, elles doivent présenter à la Commission européenne des mesures compensatoires, telles que la vente de filiales ou l'arrêt de certaines activités. Ce qui signifie qu'elles doivent faire des ?cadeaux? à la concurrence, qui n'a pas bénéficié des mêmes aides », explique Annabelle Lepiece, avocate spécialisée dans le droit de la concurrence chez CMS DeBacker.Hier, la Commission européenne a approuvé la prolongation des garanties octroyées par la Belgique, la France et le Luxembourg pour couvrir les engagements de Dexia. Neelie Kroes a estimé que cette prolongation « temporaire » était « nécessaire pour permettre à la banque de satisfaire ses besoins de financement pendant sa phase de restructuration ». Elle l'a néanmoins limitée à quatre mois, jusqu'à la fin février 2010. C'est au plus tard à cette échéance que « la Commission prévoit d'adopter une décision définitive sur les aides à la restructuration de la banque [?] pour autant que la bonne coopération menée jusqu'à présent avec les États membres concernés et la banque se poursuive ». Un avertissement de plus que la banque ne pourra pas ignorer?
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