Rothschild & Cie préfère les valeurs défensives

ourseUne nouvelle bulle s'est-elle formée ? Les financiers auraient-ils encore une fois perdu la tête ? L'un d'entre eux, Didier Bouvignies, responsable de la gestion chez Rothschild & Cie Gestion, pense que, malgré leur vif rebond, les actions sont encore abordables. Mais qu'il faudra prendre garde au risque de remontée des taux, ce qui devrait donner naissance à des marchés « en tôle ondulée ».« Le rebond de plus de 50 % du CAC 40 et de plus de 60 % des marchés européens depuis un peu plus de 6 mois a certes été très rapide : c'est du jamais-vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais ce n'est jamais que le miroir de la baisse qui n'avait d'égal que celle de 1929 », a-t-il averti lors de la présentation des grands axes d'investissements de la maison à ses principaux clients.Le gérant voit trois raisons à ce vif rebond. Les indicateurs avancés sont redevenus positifs alors que l'on craignait d'aller vers l'inconnu ; le consommateur américain, dont on avait prédit la faillite, grâce aux injections monétaires a retrouvé un appétit pour la consommation ; enfin, l'environnement demeure peu inflationniste, ce qui permet aux banquiers centraux d'affirmer qu'ils maintiendront les taux bas pendant un certain temps. reprise de l'inflationQuant au futur, le gérant pense qu'il faudra surveiller la consommation aux États-Unis, qui restera bridée par une légère reprise de l'inflation ; les marchés émergents, notamment la Chine qui aura besoin de ralentir la machine ; tout en gardant un ?il sur les valorisations. Actuellement, les actions en Europe se paient 13 fois les bénéfices 2010 et 16 fois ceux attendus cette année. Ce n'est certes pas aussi attractif qu'un multiple de 8 en mars dernier, mais cela reste des niveaux très attrayants. « Notre scénario central parie sur une économie mondiale en faible croissance. Les marchés auront donc des doutes, mais cela est préférable à une reprise en V s'accompagnant d'un optimisme béat qui serait dangereux », estime-t-il. Du coup, « il faut rester investi mais plutôt dans les valeurs défensives ? actuellement perdantes depuis janvier ? sans pour autant négliger les cycliques ou les financières exposées à des restructurations », conseille-t-il. « Il faudra s'attendre à des rotations thématiques fortes », met-il en garde. Franck Pauly
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