Japan Airlines s'effondre en Bourse

AérienUn effondrement en Bourse digne de celui d'EADS en juin 2006, au lendemain de l'annonce du deuxième retard de l'Airbus A380. Mercredi, à Tokyo, le titre Japan Airlines (JAL), a perdu un quart de sa valeur (25 %), à 66 yens, après avoir déjà reculé de plus de 8 % la veille. Sur l'année, il a chuté de 69 %, alors que Tokyo Stock Exchange a, lui, gagné 19 %. « Les actionnaires sont convaincus d'une faillite de JAL. Ils ont vendu leurs titres car, en cas de banqueroute, JAL ne vaudra plus rien », a indiqué Mitsushige Akino, trader d'Ichiyoshi Investment Management. Selon la presse nippone, la compagnie, en grande difficulté financière, pourrait déposer le bilan très prochainement (la date du 22 janvier a été citée) et être placée en redressement judiciaire. Ceci afin de se restructurer à l'abri de ses créanciers qui perdraient alors plus de 700 milliards de yens (5,3 milliards d'euros). « Savoir si le redressement se fera devant le tribunal ou en dehors est la grande question, car cela déterminera si les droits des actionnaires existants seront protégés ou pas », estime un analyste de SMBC Friend Research Center. milliers de postes menacésAlors qu'il n'a pas exclu une faillite de JAL ces derniers jours, le gouvernement japonais s'est contenté d'affirmer mercredi qu'il apportait son soutien financier au transporteur jusqu'à l'annonce de son plan de restructuration, mi-janvier. Un énième plan de la dernière chance passant par une réduction drastique du réseau, donc de la flotte et des effectifs. Plusieurs milliers de postes seront supprimés. Parallèlement, la compagnie, aujourd'hui membre de l'alliance Oneworld aux côtés d'American et de British Airways, réévalue son système d'alliances. Elle est aussi sollicitée par Skyteam (l'alliance incluant Delta et Air France-KLM). American et Delta, sont d'ailleurs prêts à entrer au capital de JAL. Victime de la crise et surendettée, cette dernière n'a jamais digéré sa fusion en 2003 avec Japan Air System. Ni pu contrer la montée en puissance du numéro 2 japonais, All Nippon Airways (ANA), propulsé notamment par son adhésion rapide à une alliance (Star Alliance). Une stratégie trop longtemps rejetée par JAL, qui n'a rejoint un tel regroupement qu'en juin 2007. F. G.
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