Les chefs d'entreprise européens plus confiants

conjonctureLa confiance revient progressivement dans l'économie européenne. C'est le bilan que l'on peut tirer de l'étude semestrielle réalisée par le quotidien allemand « Handelsblatt », partenaire de « La Tribune », auprès de 1.086 chefs d'entreprise dans cinq pays européens (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suisse). Dans l'étude de décembre, 54 % des dirigeants interrogés jugent ainsi « bonne » ou « plutôt bonne » la situation actuelle de leur entreprise. C'est 17 points de plus qu'en juin dernier. S'il existe encore une disparité entre les Suisses et les Allemands, plus satisfaits, et les autres, encore majoritairement insatisfaits, l'amélioration est générale. Même constat sur le plan des perspectives : les patrons européens estiment à 69 % que la situation va « s'améliorer » ou « demeurer bonne », du jamais-vu depuis juin 2007. Les patrons français se distinguent cependant par leur prudence. Les optimistes ne sont que 53 % dans l'Hexagone, à peine plus qu'en juin (51 %), c'est désormais le plus faible niveau parmi les cinq pays de l'enquête. Pourtant, l'étude montre que la progression moyenne du chiffre d'affaires est de 4,4 % pour 2010 et que les Français sont là les plus optimistes avec une attente moyenne de 5,1 %, les Allemands étant avec une hausse attendue de 3,9 % les plus circonspects.désir d'investirLa sortie de crise se confirme donc et a pour suite logique le retour de l'appétit d'investissement. 33 % des patrons interrogés estiment vouloir investir plus dans l'année qui vient, tandis que 19 % d'entre eux estiment devoir couper ce budget. La différence de 12 points est la plus élevée depuis juin 2008. Elle croît nettement en Suisse, en Allemagne et en France, où elle quitte la zone négative. En revanche, l'Italie est à la traîne : seulement 27 % des patrons transalpins confient vouloir investir plus, c'est plus bas que le niveau de décembre 2008.Sur le plan de l'emploi, la situation globale s'améliore également : la différence entre ceux qui s'attendent à réduire les postes et ceux qui veulent embaucher atteint 4 points, contre 8 points en juin. Mais seul les patrons britanniques veulent majoritairement embaucher et la situation se dégrade nettement en Italie. La péninsule est, avec l'Allemagne, le pays où les perspectives sur l'emploi sont les plus sombres.Concernant l'accès au crédit, l'étude montre un recul de la crainte du « credit-crunch » : les patrons européens sont désormais 42 % à s'attendre à un « fort effet de la crise sur l'offre de crédit », contre 68 % en juin. La détente est sensible partout, et surtout au Royaume-Uni où l'on passe de 77 % à 33 %. Pour autant, 41 % des dirigeants européens s'attendent à des taux plus élevés, contre 35 % en juin. Mais en réalité, cette crainte ne progresse que chez les Allemands où elle atteint 60 % des patrons interrogés. Elle est en décrue partout ailleurs. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.