Nous nous sentons privilégiés et très humbles face à cet honneur qui nous est consenti. » En marge du tirage au sort de la Coupe du monde 2010, le 2 décembre dernier, Nelson Mandela a parfaitement résumé la pensée du peuple sud-africain. En organisant le premier Mondial de l'histoire du continent noir, du 11 juin au 11 juillet prochains, la première puissance économique d'Afrique s'attaque à un immense défi. Conscient de la dimension historique de l'événement, ses dirigeants font des pieds et des mains pour que tout soit prêt à temps. Histoire que la fête puisse être inoubliable. « Dorénavant, nous évoquerons l'avant et l'après-2010, a lancé le chef de l'État Jacob Zuma. Le monde va découvrir la chaleur, la joie, l'humilité de l'Afrique, ainsi que ses talents au football. »Malgré quelques sueurs froides, les dix stades qui accueilleront la compétition sont aujourd'hui terminés à 95 %. En dépit des grèves des ouvriers en juillet, des gigantesques pannes de courant en janvier 2008 et des aléas climatiques, le cahier des charges est en passe d'être rempli. Reste à installer les barrières de sécurité, planter des arbres et terminer parkings et voies d'accès.Quelques inquiétudes demeurent concernant l'accueil des 450.000 supporteurs attendus. Avec une cinquantaine de meurtres par jour et près de 500.000 viols commis chaque année, l'Afrique du Sud affiche un taux de criminalité comparable à celui d'un pays en guerre. Pour y faire face, le directeur de la police nationale sud-africaine a promis de « couper l'oxygène aux criminels ». Le gouvernement va débloquer environ 117 millions d'euros pour renforcer la sécurité autour des stades. 41.000 policiers seront dépêchés pour l'occasion.pénurie de logementsMais un autre problème de taille se pose : celui de l'hébergement. Même si l'hiver austral est synonyme de basse saison, de nombreux établissements hôteliers affichent déjà complet dans les villes hôtes. « Plus de 202.000 chambres sont disponibles dans le pays », a affirmé le ministre sud-africain du Tourisme.Malgré tout, les petites municipalités font face à une pénurie de logements. À tel point que les autorités envisagent de faire voyager les supporteurs sur de longues distances d'une grande ville jusqu'au lieu de la rencontre. Dans un pays qui fait trois fois et demie la taille de l'Allemagne, le seul moyen de déplacement sera souvent l'avion. Et les prix risquent de flamber lors du Mondial. nL'Afrique du Sud a un taux de criminalité comparable à celui d'un pays en guerre.

latribune.fr

31 Déc 2009, 1:42

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