La TNT arrive à maturité cinq ans après son lancement

Un peu plus de cinq ans après le lancement de la TNT, les chaînes gratuites voient enfin le bout du tunnel. Les chaînes, désormais reçues par 86 % de la population, voient leur audience augmenter et donc leurs recettes croître. Gulli vise l'équilibre d'exploitation en 2010, et NRJ 12 en 2011. Bolloréeacute; assure que Direct 8 tutoiera le point mort en 2010, et que Direct Star deviendra rentable en 2012. iTélé promet l'équilibre pour 2011. BFM TV, après avoir visé l'équilibre opérationnel sur l'exercice 2010, parle désormais « d'équilibre » pour le 1er semestre 2011. D'ores et déjà, trois chaînes sont bénéficiaires : TMC depuis 2007, W9 depuis 2008, et NT1 depuis 2009.Mais plusieurs groupes n'ont pas eu la patience (ou les moyens) d'attendre. Le premier à jeter l'éponge a été Pathé qui, dès 2004, a vendu TMC à TF1 et AB pour environ 40 millions d'euros ? un montant qui apparaît aujourd'hui dérisoire. Le suivant a été AB qui a rendu sa fréquence de TNT payante (AB1), et vendu NT1 et ses 40 % de TMC à TF1 pour 192 millions d'euros. Last but not least : Lagardèrerave;re, qui a aussi rendu sa fréquence de TNT payante (Canal J), et cédé sa chaîne gratuite Virgin 17 à Bolloréeacute; pour 70 millions d'euros, ne conservant que 66 % de Gulli. Les nouveaux entrants de la TNT, qui ont été favorisés lors de l'attribution des chaînes, « se sont empressés de revendre leur fréquences », fulmine Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, qui a toujours prédit que les derniers entrants seraient les premiers sortants.Déséquilibre important Quel sera le prochain groupe à jeter l'éponge ? Les regards se tournent logiquement vers NRJ et NextRadioTv (propriétaire de BFM TV), qui n'ont qu'une seule chaîne sur la TNT. Tous deux démentent vigoureusement tout retrait, mais admettent être trop petits. « Nous n'avons pas la taille critique. Nous avons besoin d'une seconde chaîne pour que notre indépendance soit pérennisée », déclarait mi-décembre le PDG de NRJ Jean-Paul Baudecroux. « Il y a un déséquilibre très important entre les groupes historiques et les nouveaux entrants. Et il y aura une concentration si nous ne pouvons pas nous développer », abondait le PDG de NextRadioTV Alain Weill (actionnaire minoritaire de « La Tribune »). Sauf qu'il n'y a apparemment plus de chaîne TNT à vendre, et de toutes façons elle vaudrait très cher. NRJ et NextRadioTv tablent donc sur l'obtention de nouvelles fréquences. Mais le CSA estime qu'il y a suffisamment de chaînes gratuites. Jusqu'à présent, il a accordé les fréquences disponibles à des chaînes TNT payantes, ou au gonflement en haute définition de chaînes existantes. J. H.
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