Les commissaires aux comptes vont continuer à adapter leur mission

Reconduit à la tête de la profession, le président de la Compagnie, Claude Cazes, détaille ses priorités pour les deux années à venir.
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Au nombre de 14.000 en France, les commissaires aux comptes entendent continuer d'adapter leur mission d'audit légal aux réalités du monde de l'entreprise. Reconduit pour un mandat de deux ans, le président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) Claude Cazes entend bien continuer à en faire l'un de ses axes prioritaires et ne cache pas mener « une politique assez offensive ». Un effort a déjà été réalisé pour mieux prendre en compte la taille de l'entreprise dont les comptes sont certifiés. La norme Petite Entreprise a ainsi permis de simplifier l'approche dans les PME tout en y garantissant la sécurité de leurs informations financières et comptables.

Toujours dans ce même souci d'adaptation, le nouveau diplôme de commissariat aux comptes permet de mieux intégrer les compétences nécessaires (systèmes d'information, actuariat, contrats internationaux, etc.) pour certifier les comptes des grandes sociétés aux normes internationales d'audit ISA. Il ouvre en effet le recrutement aux ingénieurs, aux juristes et aux scientifiques. Le président de la Compagnie veut également poursuivre l'effort déjà entrepris de donner un maximum de moyens opérationnels aux cabinets après les multiples modifications réglementaires de ces dernières années. Les commissaires aux comptes ont notamment à disposition des notes d'information pour les guider dans l'application des normes.

Autre axe prioritaire, la profession veut conquérir et s'installer sur de nouveaux marchés. Après des modifications législatives et réglementaires, les commissaires aux comptes sont désormais habilités à certifier les comptes d'universités et d'hôpitaux publics. Ils sont également amenés à auditer les bilans établis par les comités d'entreprise. Avec l'adoption du Grenelle II, ils seront parmi les professionnels autorisés à certifier l'exactitude des données environnementales que devront fournir les sociétés.

Livre vert européen

Le président de la CNCC n'oublie pas non plus les dossiers européens, en particulier le livre vert de la Commission européenne sur l'audit. « Dans ce débat, nous allons bien faire acter que la profession de l'audit n'est pas responsable de la crise financière », insiste-t-il en soulignant qu'un comité d'enquête du Congrès américain n'a pas, dans son rapport, mis les auditeurs parmi les responsables de cette crise. Dans le cadre du livre vert, le président de la Compagnie entend aussi défendre le modèle français sur les questions de l'indépendance de l'auditeur. Dans l'Hexagone, un commissaire aux comptes a interdiction d'auditer et de conseiller la même entreprise. Une obligation qui serait absente ou beaucoup plus souple dans d'autres pays de l'Union européenne...

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