HSBC France absorbe sa banque privée et monte en gamme

La filiale française du groupe sino-britannique va absorber HSBC Private Bank à Paris, qui est aujourd'hui une entité distincte. Le ticket minimum pour y entrer passe à 3 millions d'euros.
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La banque privée de HSBC en France monte en gamme. D'ici l'année prochaine, le ticket minimum pour en être client passera à 3 millions d'euros d'avoirs financiers, contre 1 million aujourd'hui. Cette évolution constitue l'une des fondations de la nouvelle stratégie de HSBC France en gestion privée, que la direction a présentée aux partenaires sociaux le 4 février et qui a fait l'objet d'une communication interne lundi.

Aujourd'hui, HSBC Private Bank est une entité distincte, filiale à 100 % de HSBC France. Dans les mois qui viennent, elle sera absorbée pour devenir le département « gestion privée » de la banque, rattaché à la ligne de métier « Private Banking » du groupe. Elle restera dirigée par Daniel Roy. Une organisation similaire a déjà été adoptée dans des pays tels que le Canada ou les États-Unis.

L'absorption de HSBC Private Bank, qui sera effective d'ici juin 2012, n'entraînera pas de licenciements pour les 270 salariés de la filiale. Toutefois, certains d'entre eux seront affectés à de nouveaux postes, en raison des doublons existant dans les fonctions support. En outre, une nouvelle segmentation de la clientèle de HSBC France est prévue. Les nouveaux clients disposant d'un patrimoine compris entre 1 et 3 millions d'euros, aujourd'hui dirigés vers HSBC Private Bank, seront désormais accueillis dans le pôle « Upper Premier », qui démarre à partir de 250.000 d'avoirs (40.000 clients dans l'Hexagone).

Accélération

HSBC France maintient en revanche à son niveau actuel le ticket minimum pour devenir client « Premier » (75.000 euros d'avoirs, 290.000 clients). Environ 4.000 comptes vont être transférés de la banque privée vers le « Upper Premier ». « L'objectif de ce redécoupage est d'accélérer le développement de la banque privée de HSBC en France », explique une source proche du groupe. En effet, alors que HSBC est numéro 3 de la gestion de fortune en Europe, elle figure dans la seconde moitié du Top 10 dans l'Hexagone. Elle gère aujourd'hui environ 10 milliards d'euros d'actifs.

À titre de comparaison, la plus grande banque privée française, BNP Paribas, qui vise certes un public plus large que HSBC, comptait 66 milliards d'euros de capitaux l'année dernière.

Crédit Agricole et Société Générale sont également bien implantés sur le marché. Premier acteur indépendant en France, Neuflize OBC était à la tête de 34 milliards d'euros fin 2010, tandis que les groupes helvétiques présents à Paris, Credit Suisse et UBS, affichent respectivement une masse d'actifs sous gestion de 4,5 et 10 milliards d'euros.

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