Jean-Laurent Bonnafé, pur produit BNP

Entré dans la banque en 1993, il a mené tambour battantl'intégration de l'italien BNL et du belge Fortis.
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C'est l'homme des acquisitions. Le successeur pressenti de Baudouin Prot à la direction générale de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a occupé l'intégralité de son temps, ces cinq dernières années, à travailler aux chantiers de croissance externe du groupe. D'abord en menant l'intégration de la banque italienne BNL, en 2006, puis en s'attelant à celle, plus ardue, de la belge Fortis en 2009. Au début de l'année, Jean-Laurent Bonnafé, 49 ans, avait été rappelé à Paris.

Cet événement avait été interprété comme le coup d'envoi du renouvellement de la présidence et de la direction de BNP Paribas. À l'époque, l'intéressé avait botté en touche : « Je vais pouvoir me consacrer au ?retail banking? [banque de détail, Ndlr], ce que j'étais censé faire à 100 % en septembre 2008 », avait-il alors confié à l'agence Reuters.

Jean-Laurent Bonnafé est un pur produit BNP. Cet X-Mines est arrivé dans la banque en 1993, après une courte expérience, en 1992, au poste de conseiller technique auprès de Bruno Durieux, le ministre délégué au Commerce extérieur de l'époque. Son grand baptême du feu intervient en 1999, lors de la double offre lancée par BNP sur Paribas et Société Générale. Jean-Laurent Bonnafé suit alors la voie empruntée par Baudouin Prot avant lui. Après avoir pris la responsabilité de la banque de détail en France, il devient en effet patron de l'activité au niveau mondial en 2008, lors de son accession au poste de directeur général délégué et son entrée au conseil d'administration. L'homme, père de deux enfants, est plutôt apprécié au sein du groupe. « Jean-Laurent Bonnafé n'est pas attiré par les projecteurs. Il cultive sa discrétion, explique un cadre. C'est un homme de dossier. Il est apprécié des salariés et des syndicats pour cette raison, même si certains lui reprochent de privilégier la technique au détriment de l'aspect humain. »

L'ascension de Jean-Laurent Bonnafé le place à une position clé, puisque le « retail » représente aujourd'hui plus de la moitié des revenus du groupe.

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