Cartes sur table

Un voyage dans le temps et l'espace: les cartes et atlas anciens ont un public, vaste d'amateurs, limité de passionnés. Les prix sont abordables ... sauf pour les pièces les plus rares.

Les collectionneurs de cartes anciennes se divisent en deux catégories bien distinctes. D'une part, et ce sont les plus nombreux, ceux qui sont à la recherche de  documents d'une région ou d'une époque précise, notamment les férus de généalogie ou les amoureux d'une région. Pour quelques centaines d'euros, histoire de  décorer ainsi leur salon, ils peuvent assez facilement trouver la pièce recherchée.

Plus dispersés - un peu en France, beaucoup au Japon, énormément aux Etats unis - se trouvent des passionnés qui entassent dans des classeurs des cartes sur papier d'époque et des atlas aux gravures sur cuivre, édités en peu d'exemplaires avec souvent des approximations géographiques.  Ici, les prix sont nettement plus élevés, dépassant les 100.000 euros pour, par exemple l'atlas d'Ortelius ou celui de Lafrei et ses 200 cartes différentes.

Le développement des cartes du monde, d'abord maritimes, puis régionales date de la fin du XVIème siècle et sont les plus prestigieuses, passant peu en salles des ventes dans des vacations spécialisées, car rarement éditées à plus d'une vingtaine d'exemplaires. Plus courantes sont les cartes des XVIII et siècles suivants, assez  décoratives, les plus belles ayant été aquarellées, mais attention, certaines l'ayant été postérieurement à l'édition originale perdent un tiers de leur valeur. Dépréciées également les reproductions tardives - même sur papier d'époque - contrairement aux cartes présentant des erreurs, imprécisions ou mauvaise orthographe, qui elles vont jusqu'à tripler leurs prix.

La France étant considérée comme "le grenier" mondial des cartes, les acheteurs du monde entier enchièrissent dans les quelques ventes dédiées. C'est encore le  cas de la vacation du 5 novembre organisée à Drouot par la SVV Binoche-Renaud-Giquello. Si la quasi totalité des cartes présentées est estimée entre 100 et 700 euros, certaines autres devraient dépasser leurs estimations de 4.000 euros (Château de Versailles de 1716), de 9.000 euros (Quatre continents par ortelius, 1596), ou  de 55.000 (Nouvelle France du Seigneur Champlain, 1612). Des livres et des gravures d'époque concluent la séance.


Le 5 novembre, Drouot Richelieu salle 2, Paris 9, renseignements : www.binoche-renaud-giquello.com
 

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