Ventes en ligne

21 millions de Français achètent en ligne - 2 millions de plus qu'il y a un an. Les ventes sur le Net ont augmenté au premier semestre de 30%. Le e-commerce ne connaît pas la crise.

Oui, des hypermarchés qui pleurent ; des cybermarchands qui rient. Sacré contraste. La grande distribution traditionnelle a vu ses ventes stagner au début de cette année, le commerce en ligne continue lui à exploser. Un effet de la crise du pouvoir d'achat ? Oui, c'est vrai, il y a un peu de cela ! Au prix du litre d'essence, les Français rechignent à prendre leur voiture pour aller faire leurs courses. Ils savent aussi que la chasse aux bonnes affaires est plus prometteuse sur le Net que dans les centres commerciaux, que les prix y sont souvent moins chers. Alors, la crise favorise peut être, en ce moment, le e-commerce. Mais le commerce en ligne n'est pas qu'une mode, éphémère. C'est une véritable révolution qui est en marche. Peu y croyait il y a encore quelques années. Aujourd'hui, il est en train de se généraliser...

Il y a de plus en plus de sites commerçants...

Oui, premier moteur de cette révolution : l'offre. Elle s'est considérablement étoffée ces dernières années. Il y avait en France à peine 10.000 sites marchands il y a cinq ans ; il y en a 43.000 aujourd'hui. Les premiers proposaient, au début, des CD, des livres, des voyages ou des billets de train. Aujourd'hui, on peut y acheter de tout. Et d'ailleurs, on y achète de tout : fruits et légumes, vins, voitures, appartements et chaussures. Au départ, les cybermarchands, c'était des jeunes mordus du Web. Les géants de la distribution s'y mettent aujourd'hui activement.

Ces sites plus nombreux ont élargi la clientèle...

Oui, effectivement, la demande, c'est l'autre moteur de cette révolution. On disait, il y a encore quelques années, que le e-commerce, ce serait l'apanage des jeunes hommes technophiles parisiens - des branchés qui ne veulent pas courir les magasins. Eh bien, aujourd'hui, les seniors, les femmes et les ménages modestes en deviennent accros. L'extension du réseau, la progression de l'équipement en PC et autres terminaux : tout cela est en train de favoriser une démocratisation très rapide du e-commerce. Les problèmes de sécurité - pour le paiement comme pour la livraison - ayant été réglés, c'est donc le boom. Les Français ont en fait découvert qu'acheter sur Internet, c'était des économies d'essence, de temps, de stress, d'argent - des prix moins chers. Ils s'y sont mis.

Le e-commerce va tuer le commerce traditionnel ?

On n'en est pas là. Le e-commerce reste, au total, marginal. A peine 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année quand le commerce de détail en fait 750 milliards ! A peine 1,5% du commerce donc. En fait, on croit que le nouveau tue l'ancien, qu'il ne vise qu'à le remplacer. Ce n'est pas vrai. Le nouveau vient bien plus souvent compléter l'ancien. C'est ce qui va se passer dans ce domaine là aussi. Le e-commerce va devenir l'un des grands canaux de la distribution, à côté et non pas en lieu et place des hypermarchés, des magasins de quartier et des boutiques de centre ville. Chacun de ces canaux répond à des fonctions différentes. On peut faire son shopping sur le Net. Ok. C'est souvent bien pratique. Mais que l'on se rassure, on pourra continuer à "magasiner" dans nos villes, comme disent les Canadiens, pour le plaisir, si le cœur nous en dit !

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