Exclusif : le testament du général Pinatel

Le patron des professionnels de l'intelligence économique présente son rapport moral lors de l'assemblée générale de la FéPIE. Ce discours, son dernier dans ce rôle, pose quelques pistes intéressantes sur le contrôle de la profession, alors que le débat sur les « officines » est toujours plus d'actualité.

Ce mercredi 13 mai, Le général Pinatel prononce son dernier discours comme président de la Fédération des professionnels de l'intelligence économique (FéPIE). Car le général Pinatel, qui a succédé à l'amiral Lacoste, ancien patron de la DGSE, ne demandera pas le renouvellement de son mandat. L'assemblée générale de la FéIE de ce jour renouvellera une partie de son conseil d'administration. Ce dernier élira, dans les prochains jours, un nouveau président parmi les deux professionnels déjà candidats.

Dans son rapport moral qui trace le bilan de ses années de présidence, et dont nous détenons une copie, le général Pinatel souligne que la FéPIE a attiré les plus importantes agences d'intelligence économique de la place, dont Kroll ou Geos et établi des liens avec les autres associations des professionnels de l'information. Il note ainsi que désormais « la profession est rassemblée ».

Surtout, il peut se féliciter que désormais, la FéPIE est devenue l'interlocuteur obligé des pouvoirs publics. Notamment, la fédération a été associée à l'établissement du schéma de l'IE en Ile-de-France et à la rédaction de l'article sur l'IE de la SRI. Plus concrètement, la FéPIE a signé un accord avec l'ECTI pour que certains des adhérents de cette association agissent plus en soutien qu'en concurrents des adhérents de la FéPIE.

Quant à l'avenir, le rapport moral de Pinatel propose quelques pistes au prochain président (renforcer les relations avec les pouvoirs publics, développer la certification des professionnels et leur recensement). En revanche, rien n'est explicitement écrit sur le contrôle de la profession pour éviter d'éventuelles dérives.

Or, c'est, désormais sur ce terrain que la FéPIE est attendue tant par les pouvoirs publics que le grand public. Le général Pinatel m'a cité quelques idées. Il penche pour un mécanisme d'instruction des dossiers par la Fédération avec, comme boussole, les certifications de compétences qu'elle a mises en place. Les dossiers retenus seraient ensuite validés par une instance étatique, où la FéPIE serait représentée.

La fédération tendrait alors vers un ordre professionnel à même de contrôler les dérives de certaines « officines » alors que les dispositions de la Lopsi II visant à instituer un contrôle de ces officines ne sont pas prêtes à passer dans la réalité. Quant à l'avenir du général Pinatel, en plus d'une retraite bien méritée, il devrait devenir président du comité d'éthique de la FéPIE.

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