Ollier-Thales : la virile empoignade en marge de l'affaire Clearstream

MAM, la compagne de Patrick Ollier, est prête à témoigner au procès Clearstream, malgré sa position de ministre de la Justice. En effet, elle se définit comme une victime collatérale car son compagnon, Patrick Ollier a été cité dans l'affaire, ce qui avait donné lieu à une réjouissante empoignade avec Denis Ranque, alors patron de Thalès. Que nous racontons.

Derrière la déclaration de Michèle Alliot-Marie affirmant qu'elle est « à la disposition des juges » pour témoigner au procès Clearstream qui va débuter le 21 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, se glisse une curieuse histoire. « Je veux connaître la vérité », a expliqué, sur Europe 1, ce mercredi 2 septembre, la ministre de la Justice, dont on n'attendait pas qu'elle affirme le contraire.

Pourquoi ? Elle a aussi rappelé qu'elle avait été une « victime potentielle » à travers son compagnon le député Patrick Ollier, dont le nom avait été cité dans l'affaire, lequel n'est plus officiellement à ranger dans le camp des victimes. Initialement partie civile au procès, celui qui est aujourd'hui président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale a retiré sa plainte.

Son nom avait été cité dans l'affaire curieusement. Dans un article de France-Soir du 30 mars 2005, et de manière moins développée, dans les carnets Rondot, relatant l'enquête que lui avait confié justement MAM. Que disaient ces deux "documents" ? Que Patrick Ollier serait intervenu pour proposer à Thales ses services afin de remporter un contrat de 250 millions d'euros avec la Libye. France-Soir affirmait également que Denis Ranque, alors patron de Thalès, aurait fait enquêter sur lui par une officine.

La réponse d'Ollier na pas tardé. Dès la veille de la parution de l'article de France-Soir, il adressait, le 29 mars 2005, un courrier - viril - à Denis Ranque lui demandant de démentir l'article de France-Soir. Sinon, écrit-il « je suis prêt à vous convoquer devant la commission des affaires économiques que je préside à l'Assemblée nationale pour vous en expliquer devant les députés ». Les salutations distinguées étaient superfétatoires.

Pris au collet sans ménagement, Denis Ranque, tremblant, s'est aussitôt exécuté. Et a envoyé une piteuse lettre. Les échanges épistolaires figurent dans le dossier d'instrcution. Les juges d'Huy et Pons ont du ricanner d'aise en les indexant.

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