La propreté, un enjeu stratégique pour les clients privés et publics

Si la crise sanitaire a souligné à quel point la propreté est incontournable pour les Français et pour les entreprises, la Fédération des entreprises de propreté, d’hygiène et services associés défend depuis longtemps ce secteur. Aurélie Boileau, vice-présidente, et Patricia Charrier-Izel, directrice générale, nous parlent de leurs enjeux.

Présentez-nous la FEP ?

La FEP (fédération des entreprises de propreté, d'hygiène et services associés) est la principale fédération du secteur de la propreté, qui compte 15 000 entreprises, 600 000 salariés et représente 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est un secteur en B to B, pour tous les lieux de vie et de travail : transports, bureaux, immeubles, industrie et hôpitaux. Notre rôle est de soutenir le développement économique et social de ce secteur.

Pour les entreprises, l'enjeu de la propreté a-t-il été accentué par la crise sanitaire ?

La crise sanitaire a marqué une prise de conscience de la dimension stratégique du secteur, car il a fait partie des secteurs qui ont permis la poursuite, puis la reprise des activités. Les professionnels de la propreté sont intervenus tout au long de la crise pour assurer la désinfection des transports, des commerces, des bureaux, afin d'éviter la propagation du virus. Fin 2020, nous avons fait un sondage avec BVA, qui disait que 87% des salariés corrélaient directement leur sécurité sanitaire au niveau de propreté et d'hygiène. Nous avons senti que le regard sur notre métier avait changé.

En quoi est-il important que la relation entre l'acheteur et le prestataire soit un partenariat ?

Si l'acheteur comprend que l'achat de propreté est stratégique, car il contribue à la qualité de vie au travail et à la sécurité sanitaire de ses salariés, à la performance et à l'image de son entreprise, alors il nous considère comme un partenaire plus qu'un prestataire. Pendant la crise, les clients se sont tournés vers nous pour mettre au point des nouveaux protocoles d'hygiène, pour permettre à leurs collaborateurs de revenir au travail.

Dans le contexte inflationniste actuel, il est d'autant plus important d'avoir une relation de confiance avec nos clients pour qu'ils comprennent pourquoi nous réévaluons nos prix de vente. Notre secteur subit la hausse des carburants, celle des matières premières, par exemple la ouate utilisée pour les sèche-mains a augmenté de 60%, et puis les salaires ont augmenté de 11% depuis deux ans, alors que la main-d'œuvre représente 70% des coûts.

Comment faites-vous pour parvenir à ce type de relation partenariale ?

En 2018, nous avons lancé une grande démarche de sensibilisation des clients privés et publics du secteur pour leur expliquer pourquoi la propreté est importante et les aider à acheter de façon plus efficace et responsable. C'est ainsi qu'est né le site Achat propreté, qui leur donne des outils concrets et des recommandations pour mieux définir les besoins des utilisateurs de leurs locaux (collaborateurs, clients, partenaires...) auprès des prestataires de propreté. En septembre 2021, nous avons également signé une charte avec deux réseaux d'acheteurs représentant 20 000 acheteurs : le Conseil national des achats et l'IDET. Chaque année, nous organisons des évènements partout en France pour aider les acheteurs à faire évoluer leur façon d'acheter ce service. Il s'agit d'une démarche au long cours et nous restons convaincues qu'il s'agit de la voie vers un achat de propreté efficace et responsable.

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