Plus de sept années de prestations en réserve pour le régime social des indépendants

Le régime complémentaire de retraite peut couvrir ses paiements jusqu'en 2050.
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Dans le paysage des régimes de retraites complémentaires, le régime social des indépendants (RSI) est assez atypique au regard de la taille de ses réserves et de son horizon de financement. Ce régime obligatoire, créé en 2006 en remplacement des régimes des artisans, des commerçants et professions libérales, n'est pas soumis à la concurrence. Il affiche des réserves de près de 11 milliards d'euros, représentant plus de sept années de prestations et un horizon de paiement des pensions jusqu'en 2050. « En fonction des différentes hypothèses, le système tiendra le coût jusqu'à cette date », affirme François Lenormand, directeur des études et des placements du RSI. Au-delà, le régime devrait être déficitaire. À ce jour, la gestion des réserves techniques (la différence entre les cotisations et les prestations) est favorable : 3,35 % du total des actifs en 2010, soit environ 350 millions d'euros. L'objectif étant de « retarder l'échéance ».

Les réserves sont placées sur les marchés financiers en fonction de l'allocation stratégique définie en commission réunissant l'équipe des placements financiers, composée d'anciens professionnels des marchés, et des administrateurs du RSI. « Nous mettons en place une allocation stratégique avec un horizon de trois ans revue chaque année », indique Jean-Luc Vitré, directeur des placements financiers du RSI. À cela s'ajoute une allocation tactique pour ajuster le portefeuille aux fluctuations de marché et tendre vers l'allocation cible.

11 produits ouverts

L'objectif de rendement réel affiché par le RSI est de 2,5 % sur une longue période (entre sept et dix ans). Et il est atteint puisque, entre 2004 et 2010, le rendement est de 3,9 %. Aujourd'hui, les 11 milliards sont investis à 45 % sur les obligations, 30 % en actions, 11 % en immobilier et 12 % en monétaire. « Nous sommes sous-exposés sur l'obligataire et au maximum de notre objectif d'exposition sur les actions », précise Jean-Luc Vitré ajoutant que le règlement du régime interdit d'investir sur les actions émergentes. La gestion est déléguée à 60 % entre 19 sociétés de gestion à travers 22 fonds dédiés et 11 produits ouverts. Quant à la gestion alternative, elle constitue une piste pour une gestion satellite, mais la crise de liquidité et l'affaire Madoff ont refroidi le régime. T. S.

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