Le séisme au Japon pèse sur les réassureurs

Les géants de l'assurance et la réassurance commencent à donner des chiffres sur ce que leur coûtera la catastrophe nipponne. Les estimations globales varient de 25 à 35 milliards de dollars.
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C'est au tour du réassureur helvétique Swiss Re de livrer son estimation des coûts occasionnés par le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon. Ils s'élèvent à 1,2 milliard de dollars avant impôts pour le groupe. Un malheur n'arrivant jamais seul, ce chiffre pourrait même être révisé à la hausse. Le réassureur suisse a en effet averti que ses estimations relevaient d'un « degré d'incertitude plus élevé que d'habitude » et que ses calculs « pourraient être ajustés en conséquence ». Au total, les charges du réassureur pour des catastrophes naturelles s'élèvent au premier trimestre à environ 2,3 milliards de dollars, pour un budget annuel dédié à ces événements de seulement 1 milliard, selon les analystes de la banque allemande Vontobel. La catastrophe nippone fait en effet suite aux inondations en Australie et au tremblement de terre en Nouvelle-Zélande. L'impact sur les finances du groupe pourrait donc être significatif.

Quant au premier réassureur au monde Munich Re, il a concédé que l'accumulation de catastrophes naturelles constituait une menace importante même s'il espère encore maintenir son bénéfice net à environ 2,4 milliards d'euros en 2011. « Cet objectif ne pourra être atteint que si les pertes fortuites [...] au cours de l'année restent en dessous des prévisions » a déclaré le groupe allemand.

Axa peu exposé

De son côté, le premier réassureur français Scor estime que ses pertes dues aux événements climatiques Japonais « ne dépasseront pas 185 millions d'euros avant impôts » et que la catastrophe « ne remettait pas en cause la solvabilité du groupe. »

Chez les assureurs, le géant américain AIG a annoncé une perte pour le premier trimestre de 1 milliard de dollars liée aux différentes catastrophes naturelles incluant le tremblement de terre au Japon. L'allemand Allianz avait pour sa part indiqué qu'il était trop tôt pour évaluer de manière fiable l'exposition du groupe aux catastrophes survenues dans l'archipel, ajoutant que « le Japon est et restera un important marché pour toutes les lignes de métier du groupe ». Le groupe assure des buildings, des usines, et des ports partout dans le monde et dit avoir plusieurs clients au pays du soleil levant. Enfin le français Axa, très peu exposé en assurance dommage au japon, n'a pas encore communiqué ses pertes en assurance-vie. Le coût total de la catastrophe nippone pour le secteur de l'assurance et de la réassurance pourrait s'élever à 25 milliards de dollars selon la société américaine Eqecat, spécialisée dans la modélisation du risque. Son homologue AIR Worldwide estime le coût à un maximum de 35 milliards de dollars. La catastrophe la plus onéreuse de ces dernières années reste l'ouragan Katrina avec un montant de 71 milliards de dollars.

 

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