Sicav : les bons côtés du "pricing power"

Delubac Exceptions Europe est investi dans les entreprises qui maîtrisent leur politique tarifaire.
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Il y a cinq ans, la banque Delubac et Cie a été l'un des premiers acteurs de la gestion en France à mettre en oeuvre, via le fonds Delubac Exceptions Europe, le concept de « pricing power ».

En adaptant librement leurs prix en fonction du contexte économique, certaines entreprises peuvent intégrer des aléas comme la hausse du prix des matières premières. « En effet, ces entreprises sont capables de répercuter l'augmentation des coûts à leurs clients et, ainsi, de préserver leurs marges bénéficiaires », explique Gérard Moulin, le gérant du fonds. En février dernier, Warren Buffett, le gourou boursier américain, a rappelé la pertinence de la démarche sur le long terme et particulièrement dans ce contexte d'incertitude.

Valeurs cycliques exclues

Pour son portefeuille, Gérard Moulin ne retient que les entreprises qui sont parvenues à stabiliser leurs marges sur une période de quatre ans minimum : « Les valeurs cycliques sont donc naturellement exclues de notre univers d'investissement, de même que la pharmacie, l'électronique grand public, les banques, les groupes pétroliers ou encore l'industrie lourde. »

À l'inverse, le gérant apprécie les secteurs d'activité comme les concessions ou les nouvelles technologies. Il s'intéresse aux sociétés de service comme G4S, le spécialiste de la sécurité, Capita Group et Serco Group, les leaders britanniques de la sous-traitance. La firme Eutelsat, qui opère sur le marché très fermé des satellites, les groupes Ingenico et Gemalto, deux spécialistes du paiement à distance et de la sécurisation, ainsi que Dassault Systèmes, leader mondial des logiciels 3D, peuvent, grâce à leurs savoir-faire respectifs, continuer à s'imposer sur leur marché et ainsi générer un cercle vertueux.

Sur le même modèle, Meyer Burger produit des scies capables de découper les plaques de silicium. « Leur technologie, unique, est plébiscitée par les premiers producteurs mondiaux de panneaux que sont les chinois. Par ailleurs, la structure actuelle du capital permet d'envisager une éventuelle OPA », note le gérant qui s'intéresse aussi aux maisons de retraite, aux prothésistes, aux maisons de luxe et aux producteurs de spiritueux.

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