Les marchés émergents retrouvent l'intérêt des gérants

Depuis début janvier, l'indice MSCI Emerging Markets n'a gagné que 0,85 %. Le second semestre semble prometteur.
Copyright Reuters

Après deux années fastes en 2009 et 2010, les marchés d'actions émergents sont à la traîne depuis le début de l'année. L'indice MSCI Emerging Markets n'a progressé depuis le 1er janvier que de 0,85 %. Et fait beaucoup moins bien que l'indice MSCI World des marchés développés (+4,84 % depuis le début de l'année). Certains indices, comme le Bovespa brésilien et le Sensex de Bombay, s'inscrivent clairement dans le rouge, avec des pertes respectivement de 8,9 % et de 7 %. L'indice composite de Shanghai recule également de 0,49 %. Ce retrait des investisseurs des places boursières émergentes s'explique d'abord par la montée des craintes inflationnistes qui a donné lieu dans ces pays à de nets resserrements monétaires. Engendrant du même coup des inquiétudes sur la croissance économique, alimentées encore par des statistiques macroéconomiques décevantes ces dernières semaines.

En Chine, l'indice PMI manufacturier, publié vendredi dernier, est ressorti à son plus-bas niveau depuis 28 mois. Le vent pourrait toutefois tourner pour le second semestre. Déjà, depuis un plus bas touché le 20 juin, les marchés émergents ont rebondi plus que les places boursières des pays développés. L'indice MSCI Emerging Markets progresse de 5,7 % contre 4,7 % pour le MSCI World. « Le climat est devenu plus favorable sur les marchés émergents car le plus gros du durcissement monétaire est probablement derrière nous et la correction des prix des matières premières devrait permettre de soulager les craintes inflationnistes », explique David Kalfon, directeur des investissements chez EFG AM. Un avis partagé par Rupert Watson, chez Skandia. Ce dernier attend un reflux de l'inflation chinoise et un redressement de la production industrielle au second semestre. Et de parier que les actions chinoises pourraient dès lors faire bien mieux que les autres marchés d'actions.

Corée et Russie

De leur côté, les équipes de JP Morgan AM soulignent que les marchés émergents affichent désormais des niveaux de valorisations attractifs par rapport aux pays développés. Le PER 2011 (ratio cours sur bénéfice par action) de l'indice MSCI Emerging Market s'élève à 11,1 contre 12,9 pour l'indice MSCI World.

Les gérants de la banque américaine préfèrent miser sur les places boursières de la Corée et de la Russie, dont les niveaux de valorisation sont moins élevés que ceux du marché chinois.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.