Un fonds tout-terrain dédié à l'univers obligataire

Investi sur les obligations d'entreprises, Pictet Kosmos a été lancé en juin, juste avant la tempête boursière de l'été.
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Le fonds Pictet Kosmos est un fonds long/short crédit, c'est-à-dire qu'il combine des positions acheteuses et vendeuses sur les obligations d'entreprises. Il peut indifféremment tirer parti de la hausse ou de la baisse des valeurs sur lesquelles il investit.

Les gérants, Raymond Sagayam et Kazik Swiderski, connaissent bien cette stratégie puisque, avant de rejoindre Pictet l'an dernier, ils géraient 2,5 milliards de dollars chez Swiss Re. Le portefeuille est à dimension variable : « Nous pouvons initier jusqu'à une centaine de lignes, équitablement réparties entre positions acheteuses et vendeuses. L'essentiel est qu'au final notre exposition au marché ne soit pas trop importante. Au maximum, elle ne doit concerner qu'un quart de l'actif géré », expliquent les gérants, qui s'émancipent ainsi des fortes fluctuations de marché. Leur objectif est par ailleurs de générer un supplément de performance en sélectionnant les titres du portefeuille, à la fois en fonction de leurs caractéristiques fondamentales et d'opportunités de court terme liées à des phénomènes de sous-valorisation.

Les gérants se focalisent sur le compartiment des obligations « Investment Grade », c'est-à-dire les titres considérés comme les plus sûrs du marché. Ils couvrent les risques liés aux fluctuations de change et ceux liés à l'évolution future des taux d'intérêt. « Ainsi construit, notre portefeuille peut s'adapter à toutes les conditions de marché », indique Raymond Sagayam.

Une bonne chose puisque les premiers mois du fonds ont été marqués par un contexte très défavorable : « La volatilité extrême qui a caractérisé ces dernières semaines a considérablement réduit la liquidité du marché des obligations privées, notamment les dettes de valeurs financières et les titres à haut rendement. Sur ce fonds, nous sommes restés positionnés mais de manière défensive en privilégiant des positions baissières sur quelques émetteurs européens », commente Kazik Swiderski, qui précise que cette approche défensive sera conservée tant que « les craintes de ralentissement économique et la crise de l'euro agitent les marchés ».

Au terme de ce premier trimestre d'existence, le fonds s'en tire avec les honneurs, il enregistre une progression de 1,5 %, soit les frais annuels prélevés.

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