L'investissement socialement responsable reste méconnu

Alors que s'ouvre la Semaine de l'ISR, un sondage montre sa faible notoriété chez les épargnants. Pourtant le contexte lui serait très favorable.
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Le coup d'envoi de la deuxième édition de la Semaine de l'ISR (investissement socialement responsable) est l'occasion de faire le point sur la connaissance des épargnants français vis-à-vis de cette approche d'investissement. L'agence de notation extra-financière Eiris et l'institut Ipsos ont enquêté sur la notoriété de l'ISR. Sans surprise, celle-ci est très faible. Seuls 8 % des sondés savent précisément ce qu'est l'ISR, tandis que 64 % d'entre eux n'en ont jamais entendu parler.

La marge de progression est ainsi importante et cela d'autant plus que les critères extra-financiers constituent selon le sondage, une des préoccupations des épargnants. « 60 % des sondés disent accorder une place importante (46 %) ou très importante (14 %) aux critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs décisions de placement », précise l'enquête.

En termes de profils, les 50-64 ans sont ceux qui se préoccupent le plus du lien entre finance et développement durable. « L'ISR peut contribuer à réconcilier les citoyens avec la finance », a indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie et du Développement durable. Le sondage montre en effet que la prise en compte de critères extra-financiers peut constituer un outil de motivation pour investir son épargne sur des produits financiers. 46 % des sondés estiment que ces critères peuvent donner du sens à leur épargne. « Un quart des français serait prêt à investir dans les fonds ISR si leur conseiller bancaire leur en proposait », commente par ailleurs Bertrand Fournier, président du Forum pour l'investissement responsable. Dans ce cadre, les rares expériences menées par des réseaux bancaires se sont révélées concluantes.

Écho favorable

« L'ISR auprès du grand public, ça marche ! En 2009, nous avons collecté 625 millions d'euros avant de doubler nos encours en 2010. Ceux-ci se sont ensuite stabilisés en 2011, ce qui constitue un succès en soi compte tenu du contexte », affirme Philippe Wahl, président de la Banque Postale.

Si l'ISR peut rencontrer un écho favorable auprès du grand public, des progrès restent à accomplir. En effet, le manque d'informations et la difficulté à comprendre comment les placements ISR influent sur le comportement des entreprises semblent pour l'heure rédhibitoires pour 66 % des sondés. Conseil et pédagogie s'avèrent donc essentiels.

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